un flux sans fin de nouveaux arrivants et d'histoires à vous dégoûter de l'humanité : l'accueil d'une, deux ou plus familles ukrainiennes (4)

Fin juillet, un goûter au parc avec la communauté ukrainienne. S'assurer que tout le monde va bien, que chacun passera les prochaines semaines sereinement, avant de plonger dans le repos. 

Encore et toujours des familles qui arrivent. Assez peu qui repartent. Ou alors juste un peu plus près, en Allemagne notamment. 

Des mamans qui commencent à travailler. Qui au 1er août, qui au 1er septembre. Des phrases en français qui sortent de mieux en mieux.

Et beaucoup de colère de ma part.
L'une vient juste de commencer un cdd, sans CDI ni caution, elle n'a trouvé qu'un airbnb. Un studio dans ma ville de grande banlieue. 1200€/mois. Et un mois de préavis.
L'autre a trouvé une maison pour septembre. A du en louer une pour juillet et août. Y a mis toutes ses économies, 3000€. La maison n'existait pas. 
Franchement, j'ai honte. Honte qu'il y ait des humains qui profitent de la vulnérabilité d'autrui, du désarroi de mamans avec de jeunes enfants. 

La première famille a occupé notre maison pendant les vacances. Et s'installe aujourd'hui dans ses propres murs. 
Une  autre famille a laissé la sienne à la deuxième le temps de l'été. Une plainte a été déposée. 

Plus les mois passent et plus la solidarité est difficile à mobiliser. La guerre en Ukraine s'efface devant d'autres actualités. 

Les mois passent. Le temporaire dure. Il a fallu demander des prolongations du statut de protection temporaire pour tous et toutes. 

Commentaires

  1. Tant de choses qui reviennent depuis février.... À la lecture de votre billet, en plus de la rage, de vieilles expressions me reviennent... "profiteur de guerre", "n'avoir pas de figure", "être né avant la honte".
    Soutien à vous, à eux.

    Wirette

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés