3 ans
Aujourd’hui, cela fait 3 ans que nous avons appris la
maladie de Stanislas.
Le diagnostic comme le traitement ont été un séisme dont les
répliques nous secouent encore, certes de moins en moins souvent, mais qui
demeurent. Quand Stanislas refuse de faire sa prise de sang et qu’il hurle de
terreur. Quand il refuse d’aller à l’hôpital. Quand la psy nous dit que ses
dessins révèlent une angoisse profonde.
Ca a été une dévastation totale pour moi qui ai encore du
mal à y penser sans que les larmes me viennent aux yeux.
Ca a été long comme les jours sans fin de traitements et d’effets
secondaires, longs comme les jours où nous avons attendu les résultats des
examens finaux ; ça a été court pourtant.
Et la vie a repris.
Quel miracle, s’est exclamé mon papa alors que Stanislas lui
démontrait ses prouesses à vélo.
Quelle résurrection, s’émerveille-t-on quand on le voit
sautant sur le canapé en chantant des comptines.
Il y a quelques jours, Stanislas a perdu sa première dent. J’ai
ressenti une joie immense, démesurée sans aucun doute par rapport à l’évènement.
Et j’ai compris qu’inconsciemment, je m’étais interdit de penser le lendemain,
l’entrée au CP ou la chute des dents de lait… Comme si, ne pas penser l’avenir
préservait mon grand fiston ; comme si ne pas penser était une façon de
conjurer le sort ; comme si je ne pensais pas au pire.
On en reparle souvent, à 2 ou à 4. On panse nos plaies, on
va voir un pédo-psy. On essaie d’avancer. On se lance dans des projets. On
réalise des rêves comme si le temps nous était compté (et il nous est compté. De toutes
façons). On discute pour savoir si cette épreuve nous a changés. Et on tombe d’accord
sur le fait que c’est moins l’évènement qui nous a changé que les réflexions qu’il
a amenées. On réalise, que même ayant suivi des cheminements différents, on
arrive sur les mêmes envies, sur les mêmes projets.
Et on décide que ce grand malheur est une chance qu’il faut
saisir.
(Et rassurez-vous la souris est passée et elle a fait
quelques stocks car c’est actuellement 2 nouvelles dents qui branlent
sérieusement)
Bonjour Lathelize, ça fait un bon moment que je lis ce blog sans jamais rien écrire, mais je profite de ce beau post pour vous souhaiter le meilleur pour l'avenir, du bonheur tout plein, et à Stanislas de profiter de sa vie d'enfant.
RépondreSupprimerJ'ai travaillé quelque temps dans une école, à l'étude, avec un enfant de primaire qui avait eu une tumeur au cerveau et avait, lui aussi, frôlé le pire. Un enfant extraordinairement gai, éveillé et intelligent (peut-être un peu trop bavard ! :) ) C'était une vraie leçon de vie qu'il nous montrait là, du haut de ses 7-8 ans, de quoi ridiculiser mes petits soucis d'adulte.
Je vous envoie mes salutations de Haute-Savoie car j'ai vu que vous aimiez la région ! A bientôt.
Je te remercie de partager avec nous tes sentiments. Je souhaite que ton grand aille bien, que cette angoisse familiale s'estompe et que vous puissiez réaliser un maximum de rêves.
RépondreSupprimerRestez soudés et continuez. Bises
Vous êtes forts, forts, forts et forts. Ah, et beaux, beaux, beaux et beaux. Stan a eu un grand malheur et une immense chance, vous avoir, toi, Amaury et Gautier. On pense à vous. Ton père a raison, le vélo c'est follement bien. Et vives les dents qui tombent (enfin à cet âge hihi)
RépondreSupprimerChut....tu sais dire ce qu'il y a à dire....simplement....et tu m'as touché simplement.....je t'embrasse, je vous embrasse tous les quatre....Chut...
RépondreSupprimerMerci pour ces mots, et oui Yallah, à la vie maintenant !
RépondreSupprimerquel bonheur de pouvoir vivre chaque instant de la vie, je vous embrasse tous très fort
RépondreSupprimerchristine