Courir le monde : s'élancer vers le Sud, jusqu'à faire face à la mer


Nous avions prévu de nous percher à 2000 mètres d'altitude et de profiter de la magnificence de la montagne à la veille d'être recouverte d'un épais manteau neigeux. Anticyclones et dépressions en ont décidé autrement, nous obligeant, à 36h du départ, à changer nos plans.



Nous nous sommes alors élancés droit vers le Sud jusqu'à nous trouver face à la Méditerranée.
Une fois passée Montélimar, le paysage et la flore changent, les premiers pins et oliviers apparaissent, le ciel devient azur et le sol se fait aride. Les couleurs et les silhouettes des villages se transforment.
On compte les kilomètres avant d'apercevoir la mer. C'est pour nous à chaque fois un émerveillement de découvrir à nous ce paysage si différent de ceux que nous fréquentons habituellement.



Dans le Var, le temps était à la tempête, démentant la douceur de l'air et les brusques éclaircies. Nous avons affronté orages diluviens, vigilance rouge, tempête Adrian, palmes arrachées par les  vents furieux et vagues puissantes. A chaque accalmie, nous avons vite vite déjeuné dehors, vite vite entrepris de parcourir une partie du sentier du littoral, vite vite tourné nos visages vers la chaleur du soleil.

La pluie incessante suivie de soleil généreux a révélé les odeurs de la pinède, sève et eucalyptus, algues et iode, hélichryse et thym. Le soleil et la pluie ont déposé des arcs en ciel sur les aiguilles de pin et ont transformé les routes en miroir du ciel azur.



Imaginez le crépitement des gouttes de pluie s'écrasant sur la mer et le fracas des vagues alourdies de posidonies. Immergés dans cette symphonie, imaginez-vous faire la planche, silencieux, à regarder les nuages filer.



Nous avons déjà prévu d'y retourner fin décembre ( et aussi fin février pour faire une étape- repos, après l'Espagne et le Portugal et avant l'Italie)

(La nuance, c'est que nous avons été horrifiés par la quantité de déchets plastiques abandonnée sur les plages. Chaque jour, avant d'aller nous baigner, nous avons rempli un sac de 110 litres de bouteilles, de pailles, de centaines de bouchons de faux liège, de cosmétiques, de coton-tiges, de bouchons, de jouets…)

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