(Re) devenir je

En 2023, j'ai choisi de mettre fin à 21 ans de vie commune.
A l'heure où je dois faire des choix, prendre des décisions, je m'interroge. Comment (re) devenir "je" après des années à avoir été une part indéfinie du "nous"?
Quelle part de mes actions, de mes décisions, est un accommodement, une adaptation, un renoncement ? Quelles sont les choses faites,ou pas faites, pour que tout fonctionne sans friction ? 

Je me faisais cette réflexion un matin devant une tasse de café. Au chapitre des petits renoncements, je me suis passée de café pendant 20 ans, A. n'aimant pas ça. 
Récemment, en achetant une petite cafetière à piston, j'ai pensé à tout ce qui constitue ma vie. Et j'ai été pris de vertige. Finalement, quels ont été mes vrais choix ? Et au-delà de ceux ci qui ont été faits et assumés, qu'est ce que je veux ? 

On pourrait se dire qu'il suffit de convoquer son soi jeune, son soi d'avant. Mais il me paraît difficile de s'en remettre à Lathelize des années 2000 qui avait encore si peu vécu. Je ne suis plus la même personne. Et cette Lathelize portait aussi son lot d'images, de biais et de prédetermination.

A partir de juillet, j'aurais mes enfants l'immense majorité du temps. Jusqu'à ce qu'ils prennent leur envol à leur tour. 
Et je me demande, comment devenir je quand on est parente isolée ? Quand la plus grosse partie de notre énergie est tournée vers l'éducation et l'autonomisation de ses enfants ? Comment faire le tri entre ce qui est pratique, ce qui est attendu, ce qui est souhaité ? 

Commentaires

  1. Pendant 20 ans j'ai pris soin de lui et des enfants. Après la séparation j'ai pris soin des enfants. Depuis peu je prends soin de moi. C'est un peu contre-nature, ça oblige à désapprendre mais je grandis, c'est fulgurant. Comme une plante qu'on arrose. Prends soin de toi !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu me partageras tes apprentissages lors d'un prochain déjeuner ou d'une portion de GR1, Lathelize

      Supprimer
  2. Peut-être aussi en se demandant quel image de la femme transmettre à ses enfants ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Excellente piste qui ouvre bien des portes. merci! Lathelize

      Supprimer
  3. Le Je re viendra.
    Si tu es bien tes enfants seront bien.
    Si tu es une femme libre en elle-même et heureuse de l’être c’est ce genre de femme (ou d’homme) que tes enfants choisiront.
    Tu es leur miroir!
    Le gros danger c’est la culpabilité.
    Être vigilante à son égard c’est déjà un grand pas.
    Et se dire dire que se tromper ce n’est pas une faute mais une erreur. Et voilà, c’était super et ça ne l’est plus.
    A toi de gérer les éventuels ressentiments qui sont négatifs
    Michèle

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. S'il y a bien une émotion que je ne ressens pas, c'est la culpabilité. Le désarroi surement, la colère pendant un moment, mais la culpabilité non. Se tromper fait partie de la vie. Mon point est surtout de retrouver le fil de soi :-) lathelize

      Supprimer
  4. Bonjour Isabelle,
    Je te partage mon étonnement. La fenêtre des réseaux sociaux montre tous les projets que tu as fait depuis un certain temps, certains projets étaient les tiens, d'autres étaient familiaux ou au moins de couple. Cependant, à chaque fois, j'ai eu l'impression qu'ils étaient à ton image, à tes aspirations du moment. Alors certes, les réseaux ne sont qu'un bout de l'iceberg, mais pour moi tu ne t'es pas oublié toutes ces années. D'ailleurs, tu es inspirante, pour moi et pour tant d'autres à voir tes followers 🙂 pour ce qui est la phase du présent, élever seule ces enfants est un sacré challenge a bien des égards ! Pour toi, pour eux ,...
    A bientôt,
    Octavia

    RépondreSupprimer
  5. Il y a 4 ans, j'ai mis fin à 22 ans de vie commune. Et je comprends parfaitement chacun des mots posés ici. Pour ma part, ce fut une libération, je suis enfin moi-même. "Malgré" 3 enfants, qui me préfèrent aussi de cette façon. Je ne suis d'ailleurs toujours pas prête à y renoncer. Et ce, même si la charge totale et parfois pesante des enfants m'est revenue pendant que le père vit sa vie tranquille.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Même constat et même situation ici. Ca me plaierait d'en parler avec toi, Lathelize

      Supprimer
  6. Merci de partager cette réflexion profonde. Dire "je", être "je" quand on est épouse et mère, c'est loin d'être évident pour moi aussi. Bon courage pour cette nouvelle tranche de vie qui commence... Puisses-tu réussir à creuser cette question de ton identité profonde et faire émerger celle que tu es maintenant 🤍

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense que réinvestir le "je " est fondamental :-)

      Supprimer
  7. Je remarque souvent que les femmes disent rarement Je. Beaucoup moins souvent que les hommes. Encore hier, en entendant mes collègues évoquer leurs vacances d'été : les hommes disaient Je. Les femmes Nous ou On. C'est aussi mon cas. Et c'est volontaire pour moi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Observation intéressante. Peut-être parce que le "faire famille" ou "faire communauté" revient aux femmes consciemment ou pas. ca m'intéresserait de savoir ce que tu en penses, Lathelize

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés