Carnet de cueillette - avril 2018

Le mois d'avril a commencé très fraichement. Puis pluies abondantes et rayons de soleil ont alterné à un rythme effréné permettant à la végétation de fleurir et de se développer.

Avant de passer à la cueillette, munissez-vous d'un bon guide. Nous avons celui-ci que je trouve très bien parce qu'il reprend les bases de la botanique et celui-ci, un peu plus complet, et écrit par des Auvergnats ( ce qui est chouette car c'est une région que nous fréquentons beaucoup puisque c'est le berceau de la famille Lathelize).

Si vous avez le moindre doute, filez consulter votre pharmacien ( ou repensez à la fin d'Into the wild ;-)).

Ne cueillez jamais la totalité des plantes : elles ne pourront pas repousser sinon.

En rentrant, trempez-les dans de l'eau additionnée de vinaigre. Passez- les ensuite sous l'eau claire. Vous pouvez les consommer, crues, cuites ou les faire sécher.

Ce mois-ci, nous avons ramassé :

• De la roquette sauvage : celle-ci pousse, en quantité, à plusieurs endroits de notre jardin. Nous vous conseillons de la ramasser avant qu'elles ne soient en fleurs ( des petites fleurs jaunes).  Elle pousse presque toute l'année et est très appréciée par Amaury.

On la consomme en salade.

Mais aussi en pesto, mixée avec des noix ou des graines de tournesol, de l'huile d'olive, du sel et du poivre.

J'en fait parfois aussi une croute épicée pour du tofu rôti. Il faut mixer de la roquette, du pain sec, du curry, du sel, de l'huile d'olive. On recouvre des tranches de tofu. On laisse mariner. On passe au four.

• De la consoude : la consoude a longtemps été tenue pour la seule plante à contenir de la vitamine B12, information qui est aujourd'hui démentie. Nous la coupons en fines lanières pour l'incorporer dans nos salades parce qu'elle est … un peu amère ( et que ses feuilles poilues peuvent surprendre). A consommer rarement car une consommation quotidienne abime le foie. La consoude est plutôt à utiliser en externe, en cataplasme pour les entorses par exemple.
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• Des morilles! C'était l'extraordinaire surprise de ce mois-ci. Au pied de notre épicéa, a poussé une importante colonie de morilles coniques. Un chapeau gris foncé, des pieds bien blancs, une odeur puissante, elles étaient le portrait exact de celle du livre. Notre saladier rempli, nous avons pédalé jusqu'à la pharmacie pour une validation d'expert.

Nous les avons rincé, séché soigneusement et émincé. Il faut cuire longuement les morilles, afin qu'elles rendent absolument tout leur eau. Crues, les morilles sont toxiques. Après, il y a eu 2 écoles, mon frère a fait une sauce à la crème et aux morilles pour accompagner un rumsteak. Nous, nous avons poêlé nos morilles avant de les déguster avec des spaghetti et des haricots trop verts. Certaines étaient absolument sublimes.

Je cherchais de l'ail des ours mais n'en ai pas trouvé. A moins que nos vacances en Dordogne me portent chance!

Et vous, qu'avez-vous cueilli ce mois-ci?