Vu, lu, écouté - les recommandations de la semaine

Cela fait plusieurs semaines que ma vie professionnelle s'infiltre par tous les interstices dans ma vie personnelle. La fatigue est la et je me couche (je m'écroule ?) de plus en plus tôt.
Vu Rien de très notable : on a regardé en famille 4 mariages et un enterrement et love actually (et je me suis rendue compte que 25 ans après, j'étais encore capable d'anticiper la plupart des répliques de "4 mariages". S'en est suivi une salve de SMS à mon frère cadet qui lui non plus n'a pas oublié 😊) Écouté J'ai écouté Jouer à la guerre, un podcast Être et savoir (France culture 09/11/20) avec mon fils cadet qui se rêve militaire. Le podcast, même s'il ne répond pas à la question " pourquoi jouent-ils à la guerre ?", donnent des éclairages intéressants sur la fonction du jeu ("la seule activité où l'on ne joue pas" dit une intervenante) et sur les usages que font les armées du jeu (que ce soit pour recruter ou pour s' entraîner). Bref, ça fait réfléchir. Avec Amaury et les enfants, nous avons écouté très attentivement le podcast Fausses nouvelles et theories du complot : la guerre des récits (France culture, la grande table, du 17/11/20). C'est une émission d'intérêt général qui décrypte les mécanismes des "documenteurs". Ils expliquent les principes de la fabrique des histoires, de la fabrique de l'histoire. Ça a donné du grain à moudre aux enfants qui avaient tendance à croire ce qu'ils lisaient sans le questionner ( ce qui est écrit est vrai). A tel point que finissant de regarder un documentaire sur la bataille de Koursk, G. A déclaré "je pense que c'est l'amicale des vieux nazis qui a fait ce film". Lu J'ai lu ces semaines ci 2 ouvrages de Colson Whitehead underground railway qui raconte la traque d'une esclave en fuite et Nickel Boys qui raconte le séjour en maison de correction d'un jeune se destinant à l'université. J'ai aimé ces livres en dépit de leur âprete car ils m'ont ouvert une porte sur d'autres réalités. Le privilège d'être née blanche fait que j'étais passée globalement à côté de la réalité de l'esclavage et du racisme systémique. Ceux la que je condamne fermement restaient abstraits et théoriques. Ces 2 ouvrages poignants mais lisibles doivent à voir ce que l'on évite de voir habituellement. Je vous les recommande chaudement.

Commentaires

  1. Coucou,
    Je rebondis sur ta vision du racisme. Pendant des années, j'ai été grosse. La grosse de service souvent. Aujourd'hui, avec pas loin de 20 kg en moins, je ne fais plus partie de ces gens discriminés, de ces personnes insignifiantes ou dont l'avis ne compte pas puisque différentes. Rétrospectivement, je me suis rendu compte que j'avais souffert de racisme, ce racisme antigros, souvent ignoré, souvent banalisé, qui ne dit même pas son nom. Je pense que plus jamais je ne me laisserai traiter de la sorte, que ce soit par mes collègues, ma belle-famille, voire les personnes dans la rue ou dans les magasins. Le racisme, quel que soit celui que l'on vit, est une chose insidieuse qui s'infiltre tout partout dans ton être et qui te fait n'être plus que ce que les autres ont décidé que tu étais. Je pense en effet, que tant que l'on a pas vécu ce genre de chose, tant qu'on en a pas pris conscience, on a du mal à se projeter et à comprendre ce que cela peut être. Et encore, je suis blanche et j'ai un travail, donc je suis plutôt épargnée malgré tout...
    Bref, je te souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année et une année à venir heureuse et inspirante.

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    Réponses
    1. Merci beaucoup pour ce témoignage très émouvant. Je t'embrasse

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    2. Puisque tu mentionnes Colson Whitehead, je te recommande les romans de Toni Morrison. L'oeil le plus bleu, Beloved...si tu ne les connais pas encore. Je pense avoir lu "L'oeil le plus bleu" quand j'avais une vingtaine d'année, il m'a laissé un souvenir très fort.

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