Ranger les seaux, balayer le sable et voir le temps qui passe

Un peu moins de 8 ans après nous être installés,nous avons déménagé la petite maison de la baie.
Une maison traversée par la lumière et baignée d'éclats de rire, une maison toute simple, blanche et joyeuse, une maison où nous avons vecu tant de joies, où nous avons accueilli tant d'amis et même ceux qui allaient le devenir. La petite maison qui nous a permis tant d'echanges partout en Europe. Les anniversaires, les dents de lait, les saladiers de frites, le sable qui s'infiltre partout jusque dans le creux des draps. Ces jours-ci, en démontant les meubles, en triant les bottes de caoutchouc, les seaux et les pelles, je rangeais bien plus que des choses. J'entreposais des souvenirs. Achetée avec le fonds sonore des enfants ivres d'iode et de grand air, les pieds dans l'eau en toute saison, et le bout du nez rosi par le soleil. Vendue dans le silence des enfants devenus grands, l'un qui déteste y aller, l'autre qui adore qui nous en tient rigueur. Plus encore que la tristesse de quitter ce lieu heureux, c'est le vertige du temps qui passe qui me saisit. Avec l'amoureux, on se dit "la prochaine qu'on achète, c'est la où on vieillit". Le temps passe ; hatons nous d'être heureux

Commentaires

  1. Magnifique de simplicité, de vie et d'amour.🧡

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  2. Ce temps dont on profite, dont il est si important d'apprécier la valeur....

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  3. Oh comme c'est étrange ce ressenti des enfants à propos de cette maison.
    Je n'ai vendu qu'une seule maison. Après 15 ans à y vivre. Et ça m'a fait un gros pincement au cœur mais c'était pour un autre projet déjà bien engagé et c'était plus facile de le vivre en pensant à la réalisation que la vente permettait…

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