Un (bout d') été sans les enfants

Et sans aucune transition, après 5 semaines de compagnonnage étroit, les enfants sont partis avec leur père pour presque 3 semaines.
Je savais que cette rupture de rythme et d'échanges, de relations, me fragiliserait. Surtout que mes garçons coupent tous les ponts quand ils sont absents. Pour s'éviter des conflits de loyauté, je pense.
(edit : leur père a choisi ce moment pour changer leurs abonnements téléphoniques me privant de tout contact avec eux. Sans préavis évidemment ). 
Mais je trouve ça si dur de les avoir, d'entretenir la proximité, et hop, plus rien. Ni nouvelles ni échanges. 
Même s'ils sont grands, c'est un arrachement pour moi. 

Alors je suis partie pour Avoriaz. 
La-haut, la plus banale des randonnées nécessite concentration et vigilance. Pas question de laisser ses pensées vagabonder ou des soucis proliférer, ou c'est la chute assurée. En tous cas, une grande frousse. 
C'était ce qu'il me fallait.

Parcourir des distances et des dénivelés gigantesques et m'écrouler de fatigue. Recommencer jour après jour. 
Trouver du plaisir dans les efforts physiques, trouver de l'émerveillement dans les paysages, trouver de la beauté et de la sérénité dans les alpages. 
Aller sur des sentiers encore inconnus, tenter des itinéraires. Se jeter dans des torrents glacés. 
Partir tôt, rentrer en fin de journée.

J'ai fait le vide.
J'ai pris d'immenses respirations et d'immenses expirations. 
(et j'ai pris la décision de systématiquement partir, même si c'est pour télétravailler, quand les enfants seront absents. J'ai même déjà ficelé les vacances d'automne avec quelques jours à Cherbourg que je ne connais pas et un week-end d'aventure/rando-bivouac à planifier. Et je pense déjà  à Noël et aux vacances d'hiver. Idées et suggestions, destinations atteignables en train, bienvenues). 

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