Courir le monde : voyager, un projet politique
Ce voyage est politique à plus d'un titre :
il est né dans nos esprits à l'instant même où le Brexit a été officiel. Il a été planifié, comme un acte de résistance, quelques semaines avant le premier tour des présidentielles, au moment où tout le monde enterrait l'Europe.
il sera comme notre vie quotidienne, tourné vers la simplicité et le zéro déchet
il sera lent, privilégiant les expériences au "tableau de chasse des lieux touristiques"
Amaury et moi sommes
des citoyens européens.
Nous faisons partie
des premières générations Erasmus. Easyjet, ryanair comme le thalys ou le lyria
nous ont toujours permis de passer faire une bise aux copains de Barcelone, à
ceux de Bruxelles, de partir faire le tour de l'Irlande, de la Grêce, de faire
un stage à Berlin ou d'aller nous enivrer de beauté en Italie .
Nous ne sommes jamais poser aucune question sur la
libre circulation des biens et des personnes. Jusqu'à ce que l'actualité nous
en pose.
Alors ce voyage est
d'abord un projet politique. Nous voulons que nos fils des citoyens européens
comme nous le sommes.
C'est un projet politique, l'ambition avouée
d'en faire un plaidoyer pour l'Europe.
C'est une histoire d'amour pour une utopie, qui porte en elle plein de
faiblesses et de bureaucratie, mais qui nous permet de vivre en paix depuis
plusieurs générations.
L'Europe, c'est 28
pays et plus de 300 régions. C'est une diversité incroyable de terroirs, de
paysages, de culture…
J'en ai parlé
récemment dans un paragraphe consacré à notre équipement.
Après beaucoup de réflexion, de lectures de
choses indispensables à emporter, nous avons conclu que nous voyagerions comme
nous vivons, très simplement et en produisant un
minimum de déchets.
Nous partirons avec
notre bonne vieille voiture et une tente.
Oui, je sais que la
voiture n'est pas très exemplaire mais elle a vocation de nous emmener de pays
en pays pour nous permettre ensuite de nous débrouiller avec les transports en
commun. Le vélo aurait été une superbe alternative mais comme 1. nous partons
en janvier 2. nous fils n'adorent pas pédaler ( et puis les pistes cyclables en
Europe ne sont finalement pas si fréquentes que cela) 3. avec des enfants
scolarisés, nous avons besoin d'un minimum d'équipements non solubles dans les
sacoches d'un vélo.
En tirant le fil de
la réflexion jusqu'au bout, nous avons décidé de nous passer de frigo ou autre
glacière électrique. Ce qui nous amène à envisager une alimentation au jour le jour, ultra locale, bio si possible et
végétale. Et probablement donc, d'accélérer notre transition du
végétarisme ou véganisme.
Ce qui est drôle,
c'est que du coup, il n'y a aucun témoignage de famille ayant fait le tour
d'Europe en campant, aucun site de préparation de voyage de ce type et que la
majeure partie des campings européens sont fermés jusqu'à Pâques. Bref, pas
besoin de partir très loin pour vivre des aventures!
La phrase "
j'ai fait la Thaïlande/ les Baléares/la Grêce…cet été " m'horripile. Mon
expérience de voyage suggère que c'est plutôt le voyage et le pays qui nous
font et pas l'inverse.
Notre projet est aux
antipodes d'une collection exhaustive de tout "ce qu'il faut voir".
Nous fuyons le réflexe tableau de chasse qui finit par faire des lieux des
produits comme les autres, vite acquis, vite consommés, déjà oubliés par passer
aux suivants.
Nous souhaitions
passer du temps dans les pays qui nous accueillerons et y vivre des expériences
marquantes.
D'ici quelques semaines, je commencerai à partager avec vous notre projet d'itinéraires et recueillerai vos conseils, suggestions et idées! Mes hommes s'associent à moi pour vous remercier d'avance.
haha, moi aussi je déteste la même phrase que toi ! et d'ailleurs, quand on a l'occasion d'aller plusieurs fois au même endroit, on se rend bien compte qu'on ne peut pas prétendre avoir fait le tour de quelque endroit que ce soit (il faudrait vivre une année entière à chaque endroit pour le connaitre, au fil des saisons, pour explorer les moindres recoins, et encore ... c'est d'ailleurs bien une chose qui me "désespère" : je ne connaitrai jamais tous les lieux du monde !!!!!)
RépondreSupprimerbonne préparation !
Mince, ce ne sont pas 7 mois qu'il va nous falloir mais 70 ans ;-))
SupprimerAha, j'ai du sortir cette phrase la^^, mais je ne me lasse de te lire, tu es tellement inspirante !
RépondreSupprimerMerci ! Alors tu penseras à nous à ton prochain récit de voyage ;-)
SupprimerQuelle belle philosophie! Nous avons fait quelques séjours itinérants en essayant le plus possible de nous intégrer au pays; il n'y a pas à dire, c'est mille fois plus enrichissant! Si jamais votre itinéraire passait par mon pays d'adoption, ce sera avec plaisir que je vous donnerai des conseils, mais il me semble que vous y connaissez déjà pas mal de monde :-)
RépondreSupprimerBonjour Cerise, merci pour ton commentaire. Quel est ton pays d'adoption ? et quelles expériences nous conseilles-tu d'y vivre? Merci
SupprimerLa Belgique. Des expériences il y en a des tas à faire. : rien que découvrir et comprendre la vie de chaque côté de la barrière linguistique : la Wallonie, la Flandre et Bruxelles 'coincée' entre les deux et en même temps si Européenne...sans oublier la communauté germanophone. La liste peut être longue ; si tu as besoin de plus d'infos/conseils/bout de jardin....n'hésite pas.
SupprimerMon plus jeune frère est installé à Bruxelles et effectivement il travaille indifféremment en francais, flamand et allemand! Bonne transition!
SupprimerComme je te comprends! Je n'ai jamais fait ce type de voyage sur plusieurs mois (qqs semaines) mais j'ai vécu dans plusieurs pays, en y travaillant. Ce sont ces expériences qui ont fait de moi la femme que je suis aujourd'hui. L'Angleterre, puis l'Allemagne. Ensuite, 6 ans en Irlande, j'ai visité chaque comté et pourtant...il y a tant de choses que je n'ai pas vu et tant pis! J'ai aussi toujours préféré faire une randonnée dans les "montagnes" plutôt que visiter le musée Guinness... Maintenant je suis en Suisse italienne depuis 6 ans, l'année prochaine nous déménagerons certainement ailleurs pour d'autres paysages, une autre culture, une autre langue... Lorsque que l'on me demande d'où je viens, je ne sais jamais quoi répondre. Est-ce où je suis née, où j'ai grandi, où j'ai étudié, où j'habite, où se trouve mon coeur... Je suis juste une citoyenne européenne... Pardon de m'être autant épanchée.
RépondreSupprimerGénial! Les Alpes <3<3 As-tu une idée de ta prochaine destination? Nous t'y retrouverons peut-être!
SupprimerUn beau projet, je vais vous suivre avec attention pour rêver, envisager, découvrir, réfléchir...
RépondreSupprimerBonjour, J'ai hâte de savoir comment vous allez faire pour camper en dehors des campings ? Solliciter des paysans ? C'est aussi une manière de faire des rencontres ceci-dit mais ça peut être très long de trouver la bonne adresse…
RépondreSupprimerPar contre dormir sous la tente en janvier : un peu frisquet non ?
Au plaisir de vous lire, j'aime beaucoup les thèmes de votre blog…
Amicalement,
Fanchette
Fanchette,
SupprimerMerci pour votre mail.
A partir de janvier, nous lançons une démarche participative sur notre itinéraire dans le but d'identifier des amis d'amis d'amis... qui auraient un bout de jardin ou un bout de champ à nous prêter, et ce partout en Europe!
Et pour janvier, c'est la raison pour laquelle nous piquons droit au sud! (cela dit je pense que le printemps en Europe de l'Est est assez pluvieux et frais!)