quand mon travail m'amène à contribuer à la mission sur la monoparentalité

Il y a quelques mois, dans le cadre de mon travail, j'ai été invitée à échanger avec la députée Fanta BERETE et le sénateur XAVIER IACOVELLI.
 
Vous pensez bien que j'ai sauté sur l'occasion ! 

🧡 L'idée, c'était :

*de partager les projets que j'ai lancé ou que j'accompagne dans mon entreprise en matière d'accompagnement de la parentalité

*d'évoquer ce qu'il faudrait faire de plus, pouvoirs publics, associations, employeurs, pour permettre aux parents isolés une meilleure insertion professionnelle, la construction de parcours professionnels solides et durables.

 

Et puis...la dissolution.

Les discussions ont repris dans un cadre un peu différent avec Xavier Iacovelli toujours et un inspecteur général de l'IGAS.

 

👍 Pour faire court, ce en quoi je crois :

*Chaque personne devenant parent isolé devrait pouvoir bénéficier de l'aide d'une assistante sociale, histoire de ne pas se noyer dans les changements administratifs et de ne pas rater, faute d'informations, des aides possibles

*On devrait imaginer un système permettant de favoriser l'embauche en CDI, plutôt qu'en contrat précaire, des parents isolés. Une prime ou un crédit d'impôt à l'instar de ce qui se fait pour les alternants

*Il faut absolument accompagner ces personnes. Dans la durée. Et s'assurer qu'elles restent employable. Ce qui veut dire, créer les réseaux qui permettent d'aller en formations ou d'assurer des réunions parfois en dehors des heures classiques de travail

*Les parents isolés, cumulant les charges des 2 parents, devraient aussi pouvoir bénéficier du double de droits et ce, tant qu'ils ont la charge réelle des enfants ( congés enfant malade au-dela de 12 ou de 16 ans, primes liées aux enfants...)

 

5 groupes de travail ont produit un travail profond et puissant. J'ai découvert des sujets dont je n'avais pas forcément idée comme la difficulté de définir la monoparentalité. 
Je pense par exemple qu'un parent qui assure 12 jours/14 et la moitié des vacances est un parent isolé. Car tous les parents, isolés ou non, savent que la complexité réside dans les jours où on travaille et que les week-ends sont quand même plus faciles. 
La difficulté est à mon avis beaucoup dans la tête des opposants à ces aides et qui pensent, comme toujours, que l'ouverture d'un droit créera une montagne d'abus. 
J'ai aussi découvert qu'une mère isolee le reste en moyenne 4 ans et demi, la ou un père isolé le reste 18 mois. 

J'espère que des actions concrètes sortiront de cette mobilisation. 

Depuis, le rapport est sorti et lisible ici :
https://iacovelli.fr/2024/09/30/rapport-final-issu-de-la-mission-gouvernementale-sur-les-familles-monoparentales-pdf/

 

Commentaires

  1. Merci pour le partage de ce rapport. Merci d'avoir participé à cette réflexion. Pas concernée (en tout cas pas pour l'instant), j'ai beaucoup causé du sujet avec mes collègues. Tous les parents isolés chez nous sont des hommes, par séparation ou décès. Ils sont tous extrêmement conscients de la chance qu'ils ont sur l'accompagnement qu'on leur offre, en comparaison de ce que les femmes parents isolées autour d'eux reçoivent...
    Je lis avec attention ces articles d'un genre nouveau, sans commenter par inquiétude de dire des mots déplacés.
    Plein de bonnes ondes, à défaut de pouvoir plus.
    Liseli

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