#lathelizemanage : de l'importance de se quitter avec élégance

J'entends parfois " je signe ma rupture conventionnelle/je donne ma dem/je trouve ailleurs/... et je lui dis ses 4 vérités". Momentanément satisfaisant mais assez risqué à long terme, à mon avis. 

On pourrait croire que le marché du travail de la région parisienne, ses centaines de milliers cadres, ses dizaines de milliers d'entreprises, est un lieu d'anonymat. Que nenni ! 

Quand je suis devenue DRH d'une association, il m'a fallu quelques mois pour comprendre que l'administratrice chargée du recrutement était  l'épouse du DG d'une de mes précédents entreprises et qu'une enquête approfondie avait été menée sur ma carrière. Ouf, nous nous étions quittés bons amis. 

A un moment, j'ai mis fin à l'alternance de quelqu'un de mon équipe pour un cas de force majeure. J'ai pris la peine de faire les choses avec élégance, même si cela n'était pas requis juridiquement. Bien m'en a pris car quand j'ai changé d'employeur quelques mois après, j'ai découvert que sa tante était dans mon équipe. 

Dans ma nouvelle équipe, il y a quelqu'un qui a travaillé en RH avec un de mes frères. 

Etc, etc... 

La leçon que j'en tire, c'est qu'il y a toujours à gagner à faire les choses du mieux qu'on peut. 

Comme DRH, comme manager, j'essaie toujours de faire en sorte que chacun sorte de l'histoire avec la tête haute. Qu'une histoire positive puisse être racontée de part et d'autre. 

Ce n' est pas toujours évident. Ça demande souvent de ravaler son ego ou son désir d'avoir raison. 

Là où l'on pense souvent à une alternative, à de la binarité, soit je gagne soit je perds, il y a toujours une troisième voie, où chacun peut gagner un peu. 

C'est plus difficile à imaginer, pas toujours évident à mettre en œuvre. Mais c'est profitable à long terme puisque cela permet le "travailler ensemble" . 

(dans l'absolu d'ailleurs cette réflexion s'applique à toutes les relations !)