2024, une année âpre
En 2024, d'abord j'ai survécu. Et à un moment, enfin, j'ai lâché prise.
Je savais que l'année serait âpre.
Le choix de mon mot totem Apprécier a constitué un rempart bien dérisoire.
Avec le recul, le mot de l'année, en tous cas des 3 premières trimestres, serait plutôt supporter, faire face, lutter, ou survivre.
En repensant à cette année, je suis fière d'avoir fait face avec dignité et avec humanité.
Face à un divorce conflictuel, aux mensonges et à la manipulation, face à la charge familiale, face à la pression professionnelle, face à des soucis de santé, je crois être parvenue à rester bienveillante, constructive, ouverte, tendre. J'ai bien été envahie par la colère quelques fois mais mon comportement est resté courtois et constructif (et j'ai profité du punching ball de mon cadet pour passer ma rage).
Je crois être restée alignée avec mes convictions profondes. C'est une satisfaction profonde.
Cette année, j'ai pu compter sur un cercle d'amies à l'écoute, disponibles, douces, de meilleures amies pour quelques jours ou pour la vie. Notre cercle virtuelle des Résilientes m'a tenu, soutenu.
J'ai pu compter sur ma famille. Sur une personne en particulier.
J'ai pu apprécier la saveur de la main tendue : la coach sportive qui prend en charge un trajet, les médiathécaires qui déplafonnent la durée de prêt de livres, le collègue qui demande "comment ça va vraiment",...
J'ai été entourée. J'ai reçu du soutien et de l'amour.
Au tout dernier trimestre, j'ai passé un cap. J'ai accepté la situation. J'ai arrêté de vouloir la changer. J'ai lâché prise. C'est un sacré pas d'avoir la sagesse, la tendresse pour soi, l'humilité, de se dire : OK, je ne peux rien y changer. Acceptons le.
Je me suis sentie mieux, plus légère, plus joyeuse aussi.
Et vous, quel bilan tirez-vous de 2024?
Alors qu’elle devait commencer par une guérison, la promesse d’une prise en charge plus équilibrée du quotidien, le remède s’est avéré pire que le mal. Et elle s’est achevée par une nouvelle rechute.
RépondreSupprimerJ’ai pris conscience de ce qui va bien malgré tout, de ce qui compte pour moi. De la nécessité de résister aux pressions du toujours plus, pour prendre le temps de vivre pour moi.
Sur le plan professionnel, c’est tout le contraire de toi: je n’ai pas réussi à contenir ma colère. Je commence cette nouvelle année avec plein d’idées pour changer ça, la
principale étant : je ne risque rien à être bienveillante quoi qu’il advienne.
Et ces mots de Carol Gilligan vont me guider cette année : remplacer le jugement par la curiosité. Belle année 2025 à toi!