les livres et moi (6) : évasion ou déni de réalité

2022 s'est terminée avec les pages du 170eme livre. Un peu moins qu'en 2021 avec ses 180 ouvrages lus, car je n'ai pas lu du tout pendant les vacances d'été. J'ai lu plus d'essais et de fantasy cette année, moins de fiction.
Et a un moment, je me suis demandée si lire autant n'était pas un signe sérieux de déni de réalité. Genre, le monde peut bien brûler, laissez moi tranquille, je finis mon chapitre. A quel moment, l'évasion bienvenue laisse place à la fuite ? 
Je me suis demandée si je décidais qu'en 2023 je lirais 30 livres seulement, ce qui se passerait. 
Déjà, l'idée de choisir 30 livres seulement m'angoisserait : ils devraient être à la fois géniaux et copieux, ils devraient être des monuments. Pas facile à trouver ? Vous avez des suggestions ? 
Et puis, diminuer mon temps de lecture ne serait pas un gain important de temps puisque je lis essentiellement dans les transports.

Bref, en 2023, je continue à lire avec bonheur ce qui me tombe sous la main et ce que les bibliothécaires mettent de côté pour moi. Je continue à lire des essais, des prises de position, tout ce qui me permet de saisir le monde.

Et vous, vous avez des objectifs ou des non-objectifs de lecture pour 2023?

Commentaires

  1. Cette année j'ai lu avec délice qq titres de Jeanne Benameur, elle a le mérite que je me souvienne de ses ouvrages, et pourtant j'oscille entre 20 et 25 par an ! Sans compter les BD !😄

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  2. Intéressant voire surprenant que tu aies interprété cela comme un déni, un problème'
    Le choix des lectures peut permettre de s'évader, de rêver, de voyager par procuration. Cela alimente notre imaginaire.
    Il peut aussi permettre de se documenter et d'éclairer notre compréhension du monde dans lequel on vit.
    Bref c'est toujours positif, non? 🙂
    Pour ma part j'ai pris la résolution de plus lire (trop de temps passé sur les réseaux) et d'écrire ce qui m'a frappé dans la lecture pour mieux retenir ou mieux pouvoir identifier mrs choix et pensées

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  3. C'est surprenant comme réflexion. À moins de prendre les transports avec des gens que tu connais et que du coup tu voudrais fuir en te réfugiant dans la lecture, lire n'est pas un déni de réalité d'autant plus que pour voir passer sur insta les titres que tu lis il y a des essais engagés dans tes lectures. Et je pense que c'est bien plus riche intellectuellement que passer l'intégralité de son temps de transport sur les réseaux sociaux.

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  4. Lire c'est respirer ! Vital ! Impossible de se limiter ! Mais on peut ralentir son souffle , doucement , de façon imperceptible ..... Un seul livre pendant des semaines ......Avec des retours en arrière pour savourer une phrase , un paragraphe , retrouver un personnage aimé .....

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  5. Quelle intéressante question! J’ai remarqué que lorsque je vais très mal je ne lis plus du tout du tout du tout (ça ne m’est pas arrivé souvent et ça me faisait mal de ne pas lire) et lorsque je ne vais pas bien je dévore tout ce qui me tombe sous la main à une vitesse ahurissante. Autrement dit quand le rythme s’accélère, il est temps que je me pose (pause?) avant que ça ne s’arrête. Allant au travail en voiture, je me suis [re]mise aux livres audio et je me régale! C’est heureux car mon temps de lecture papier n’est pas très élevé.

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  6. Bonjour !
    Tiens, je réagis, pour la première fois peut être bien, alors que je lis assez assidûment... Parce que cette interrogation, je la partage. Je lis énormément moins que lorsque j'étais enfant, puis ado. Je tenais alors le rythme de mes 4 livres hebdomadaires empruntés à la bibliothèque de notre ville... Bien sûr, je n'avais que des félicitations, des encouragements pour ma passion de lecture. Bien sûr, ça m'a servi... Mais. Telle que je la perçois aujourd'hui, cette passion, était bien une fuite de la réalité. Je n'étais pas forcément très heureuse à ces âges. Alors je lisais pour m'évader, comme certains de mes camarades regardaient la télé. À l'époque (je suis née en 1975!) il n'y avait pas d'accès internet, ou réseaux sociaux. Tout au plus le téléphone, solidement relié à sa prise murale dans le salon familial, à portée de toutes les oreilles, et plus encore des gros yeux de ma mère parce que "le téléphone, ça coûte cher !"
    Alors oui, je comprends cette interrogation, lire une telle quantité, est ce une fuite ?
    La différence, c'est que ce temps de transport, pour vous, il sera toujours là, lecture ou pas. Alors, dans votre cas, est ce la lecture, ou le temps de transport nécessaire au travail, qui pose question ?
    Je vis en Bretagne, tout proche de mon travail, à 25 minutes en voiture ou 30 minutes en vélo, alors je sais bien que l'équilibre de vie est complètement différent, je sais qu'on ne peut pas comparer, et je ne juge pas!
    Quoi qu'il en soit, bonnes lectures 2023 😉

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