du temps pour moi-une retraite de yoga dans les Vosges (2)

Cette retraite, c'était un embranchement que j'ai su voir, que j'ai pu prendre.
Elle a marqué la fin d'un cycle et le début d'un autre. Et synchronicité merveilleuse, Ariane l'avait construite autour de la nuit et de la lumière. Ce qui m'a rappelé une citation qui m'a beaucoup accompagné notamment lors de la leucémie de S. 
"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit" Khalil Gibran. 

La fin d'un cycle ; le début d'un autre : l'automne/l'hiver ; la fin d'un boulot/le début d'un autre ; la reprise du yoga après des mois (des années ?) de pratique rare et irrégulière,... 

Le programme était le suivant avec quelques variations : silence jusqu'à 10h30; méditation de 7h30 à 8h30; pratique dynamique de 10h30 à 12h; pratique douce de 17h30 à 19h; yoga nidra ou bhajan (mantras chantés tous ensemble). 
J'ai adoré le silence prolongé du matin,le tête à tête avec moi-même sans interruption; l'attention redoublée à autrui pour comprendre sans dire. 
Alors que j'appréhendais la méditation (elle et moi étions fâchées, malgré de multiples tentatives pour m'y mettre), passé l'inconfort du premier jour, j'ai été happée. J'ai trouvé du calme, de l'espace, et même parfois des idées claires et nouvelles. Mon esprit s'est débarrassé du brouhaha, de l'urgence et des injonctions. Paumes vers le ciel, rarement, car mes pensées s'agitent et s'éparpillent. Paumes vers la terre, je m'ancre et m'enracine. 
Au retour, j'ai trouvé un espace temps, à l'aube, pour prolonger cet élan car je pense qu'il est vital, dans un monde où tout va vite, où tout est incertain, de trouver du calme et d'entendre, de cultiver son intériorité. 
J'ai aimé chanter des mantras à pleine voix et me laisser emporter. La, ou, je me dis habituellement :" n'importe quoi". 

J'ai aimé bien sûr la pratique, savant dosage de postures et d'explications. De culture yogique et de franches rigolades. Je craignais de ne plus être assez en forme. Mais ça a parfaitement été. Et comme dit Ariane " faites les postures que votre corps demande, pas celles que votre ego demande". Depuis le retour de notre voyage, en 2019, le yoga s'était progressivement raréfié dans ma vie. Pas le temps, pas l'envie. J'ai même arrêté en 2021 quand j'étais si mal. Bizarre comme on abandonne ce qu'on sait nous faire du bien. 

J'ai aimé les discussions à bâtons rompus avec les autres participants. Sans jugement, juste de l'intérêt pur et de la bienveillance. 

Bref, nous sommes donnés rendez-vous l'année prochaine, même lieu, même groupe. 

Je clos ce billet comme Ariane terminait nos séances par le mantra de la paix:
OM lokah Samantha sukhino bavanthu. Puisent tous les êtres vivants aller libres et heureux. Et puissent nos pensées, nos paroles et nos actes y contribuer. 
OM Shanti, shanthi, shanthihi. 
La paix, la paix, la paix partout. 





Commentaires

  1. Merci pour ces articles. J'ai également beaucoup de mal à dédier du temps à la pratique personnelle. D'autant plus pour la méditation car je sais que les premières séances sont difficiles et que mes pensées s'éparpillent trop... Et, maman d'un jeune garçon (6ans) ce temps pour soi seule n'est pas facile à trouver dans une journée où tout est chronométré. Comment faites-vous pour avoir toutes ces activités : marche, yoga, méditation, peinture...? auriez-vous des conseils pratiques ? Je suis admirative. un dernier mot pour ajouter que je suis ravie du retour de ces articles réguliers. Merci merci

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