2021 - tenir un journal

Cela fait plusieurs fois que j'essaie de me lancer dans une pratique régulière du journal.
J'y vois beaucoup d'intérêt, de l'allègement de la charge mentale à la cicatrisation de certaines histoires, de l'approfondissement de mes réflexions à la volonté de laisser une trace de mes lectures et des podcasts entendus. Ce serait un espace pour moi. Mais jusqu'à présent, mes tentatives ont toujours périclité au bout de quelques semaines. Je lisais l'autre jour l'excellente newsletter de Pauline (apauliner sur IG, Pauline Harmange comme écrivain, un invincible été comme blog). La chro I que s'appelait "se relire" et elle balayait un an de journal. J'ai été émerveillée par la finesse des analyses de Pauline et par la palette des émotions exprimées. Je crois que ma palette d'émotions, à part l'enthousiasme et la colère, est extrêmement limitée. Et pourtant, je me suis toujours reconnue dans les descriptions des hypersensibles. Pour lever ce curieux paradoxe (et probablement lâcher un peu de la pression de la cocotte minute), je pense que la pratique authentique du journal, l'introspection quotidienne sera sans doute un chemin intéressant. Raconte-moi : tenez-vous un journal ? Depuis combien de temps ? Que tirez-vous de cette pratique ?

Commentaires

  1. J'en ai tenu un longtemps, de mon enfance à l'arrivée de mon premier enfant il y a 5 ans. Puis le temps a été aspiré. Je le tenais, vers la fin, de manière plus qu'épisodique. Mais le relire aujourd'hui me donne toujours envie de le reprendre. Au delà d'une trace de mon histoire j'y lis mes pensées mes émotions et je suis assez fière des mots que j'ai produit. Cela me culpabilise aussi : où trouver 'lespace dans ce quotidien s chargé pour continuer cette belle chose. Parfois on veut, et on n peut pas. Il faut sans doute attendre que mes enfants grandissent un peu...Et dans la pratique, je me souviens avoir eu régulièrement le sentiment de ressasser et de tourner en rond. A le relire je ne sais pas. Ce sur quoi je ressassais sont des choses qui restent épineuses. J'avais été voir un psy pour m'aider la dessus, le journal ne résoud pas tout. Je me souviens que ma mère m'avait raconté avoir brûlé les siens et le regretter. En réponse à son expérience, je ne le ferai jamais avec les miens. Je me dis qu'ils me permettront de retrouver qui j'étais à certaines périodes de ma vie. Et peut-être, par exemple, comprendre les adolescents que seront un jour mes enfants, accompagner les premiers chagrins d'amour (dont mon journal porte les traces), mieux accompagner les parents qu'ils deviendront... Bref, c'est un trésor et j'aime que ces cahiers existent. Et j'espère vraiment en reprendre le cours un jour.

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  2. Quand je ne vais pas bien, j'écris dans un carnet. A raison de 5 à 10 minutes par jour, cela me libère mais ce n'est pas un journal à proprement parler. Je ne me relis jamais. J'aimerais écrire des gratitudes pour être plus reconnaissante de ma chance.

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  3. Bonjour,
    J'avais commencé un journal de confinement en mars dernier, quand le professeur de français de ma fille l'avait proposé. J'ai lâché très vite, sûrement du au fait du décès brutal de maman. Je regrette de n'avoir pas écrit à ce moment mes sentiments, mes souvenirs. Le choc émotionnel fut tel que je n'ai plus aucun souvenir de ce long tunnel traversé alors et je le regrette. Avec les bonnes résolutions du mois de janvier que je m'étais promis de ne plus tenir, j'ai acheté un petit carnet où j'essaie d'écrire chaque jour pour me souvenir de mes sentiments. J'ai déjà un peu lâché, mais je me dis qu'il faut absolument que je m'y tienne. J'en tire un certain apaisement. Depuis quelques jours, je suis en colère. Une colère dont je connais le point de départ mais dont je n'arrive pas à me débarrasser. Je pense que l'écrire me fera du bien. Je vais en tous les cas tout faire pour ne pas lâcher ce temps d'écriture.

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  4. J'écris des carnets, des journaus depuis très longtemps mais pas du tout tous les jours et ceux-ci parlent régulièrement de l'envie / l'engagement / le besoin d'écrire plus...
    Mon fils a été gravement malade, nous avons par contre écris un journal quotidien avec son père une page chacun, qui se répondait puisque notre vie entre hôpital et maison ne nous permettait pas de nous croiser beaucoup.
    J'ai fini par me résoudre à la réalité, ces écrits assez épisodiques, mais qui me permettent de retrouver celle que j'étais à ce moment là.
    Par contre, avec le temps, je n'ai pas trop envie que quelqu'un d'autre les lise, j'y parle de mes doutes d'amour, de mes choses pas terrible... aussi... Bref... Quand je serais morte, je ne serais plus là pour voir qui va lire - ou pas.... j'imagine...
    Merci pour le blog!

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