Chroniques de confinement-acte 2

L'accélération du temps pendant ce confinement qui n'en est pas un ne m'a pas permis de reprendre des chroniques régulières.
En effet, le temps s'est accélèré puisque je continue à travailler à Paris 2 à 3 jours par semaine, avec un train sur 2 seulement voire 1 sur 3,ce qui fait que mon temps de transport s'est allongé. Et puis je l'avoue, je ne prends pas le trajet le plus court le soir quand je rentre à pied sous le couvert de mon autorisation à aller travailler mais le chemin le plus joli. Et les jours où on travaille de la maison, mille taches se greffent au quotidien, le rangement de la cave, les devoirs des enfants, le cycle ininterrompu des repas à préparer-de la cuisine à ranger. Alors oui, les journées sont encore plus denses et les temps de loisirs encore plus rares qu'en temps normal. Et pourtant, le temps nous semble long, sans projet de rencontres, de voyages, sans perspectives. Un vrai effet " jour sans fin". Les enfants sont à l'image du temps de fin d'automne. Agités, bruyants, instables, intranquilles. Par bourrasques ou par rafles, ils changent d'humeur. Par contraste, Amaury et moi sommes entrés en hiver. Nous cherchons le calme, le repos et l'introspection. C'est compliqué ce décalage d'envies entre nous. On lâche la bride. Ils se fabriquent le week-end une salle de cinéma dans une de leurs chambres et regardent un dessin animé pendant que nous nous glissons sous la couette. Ils sortent faire de la trottinette devant la maison pendant que nous rangeons ou cuisinons. Bref ils grandissent heureusement et sans se poser trop de questions.

Commentaires

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Cette description des ressentis que génère ce confinement me semble d'une justesse absolue. Merci pour ces mots posés ici qui nous permettent de repérer et comprendre ce qui nous agite.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés