courir le monde : si loin, si proche ( l'Ostsee)

Nous avions le projet de caboter ( si le terme peut s'appliquer à des voyageurs en voiture ) au nord de Gdansk mais c'est à peine si nous avons pu rallier la cote tant elle est densément fréquentée en été. Nous avons essayé 2 villes balnéaires situées à 100km l'une de l'autre, toutes 2 bondées et bétonnées, et avons préféré, après une nuit dans une chambre chez l'habitant, tenter notre chance en Allemagne, dans le Parc National qui englobe l'ile de Rüggen et la presqu'ile de Darss.

Cette fois ci, la chance nous a souri puisque nous avons eu le dernier emplacement de camping disponible au cœur des dunes, dans un camping face à la mer. Un camping a la fois gigantesque et intime, très familial et très nature ( les emplacements n'ont ni eau ni électricité. Et c'est une zone blanche en termes de wifi). En partant courir le matin, j'y ai croisé des écureuils, un renard, une laie et ses marcassins, beaucoup d'oiseaux.

L'arrivée en Allemagne nous a fait un drôle d'effet : nous avons trouvé que le paysage était familier. Nous avons eu la sensation presque d'être de retour à la maison. Et ce sentiment de familiarité s'est vite dissipé quand nous avons constaté qu'ici, seul l'allemand était parlé! Nous avons donc été vite identifiés comme les Français et nos tentatives pour parler allemand ont été accueillis avec beaucoup de gentillesse (et de soulagement). Et quand nous avons constaté que la moitié des baigneurs étaient nus, nous avons compris que nous étions encore à 1000 kilomètres de la frontière française.

Ce coin d'Allemagne est magnifique et doté d'un climat doux. C'est évidemment le paradis du vélo et les pistes cyclables sont juchées en surplomb de la route, en haut de la haute digue qui protège les champs et les habitations.

Comme nous étions parfaitement bien, nous avons décidé de clore notre périple par cette étape douce et avons laissé le temps filer. Nous avons fêté un anniversaire et élaboré les plans concernant notre prochain voyage.
Et puis un matin très tôt, nous avons replié une dernière fois notre maison en toile et avons pris le chemin de la France.