Courir le monde : dans les jours infinis d'Estonie

Et finalement, nous avons atteint le point le plus septentrional de notre voyage en plantant le camp près de Tallinn, à 85 kilomètres à vol d'oiseau de Helsinki.


Planter la tente, diner, lire, jouer, lire encore et attendre en vain la nuit.
En juillet, en Estonie, la nuit ne vient pas. La lumière décline vers 23 h et se renforce dés 3h sans jamais disparaître tout à fait.

C'est une expérience étonnante pour nous autres qui vivons dehors. Une expérience éprouvante pour nos organismes qui cherchent l'obscurité pour sombrer dans le sommeil sans la trouver.

Tallinn est une jolie ville médiévale, avec des herbes folles entre les pavés et des rues pimpantes et rénovées. Il y a de petits palais ou de grosses maisons derrière des grilles ouvragées, de petites rues pavées et de très jolies portes de bois peint. A tout moment pourrait surgir dans un grand fracas de sabots, un cavalier chapeauté et botté.
Nous avons profité des plages alentour, prises d'assaut par les Estoniens, et profité des merveilleux champs de myrtilles cachés dans les sous-bois.


Et puis, sur les conseils de @bisoudoudou, nous avons installé le camp sur le lac Peipsi, une gigantesque étendue d'eau ( 1/10eme de la France) qui sert de frontière avec la Russie. Lac et ciel se confondent dans un camaïeu de gris bleu et on dirait que les barques, simples silhouettes noires, flottent au dessus du lac. Ce lac, assez peu profond, gèle complètement l'hiver. Il est par ailleurs d'ores et déjà victime du dérèglement climatique car sa faible profondeur ne lui permet pas de conserver une température stable en été. Bref, les poissons ont chaud, ils pondent plus tôt et meurent beaucoup plus vite.

Tout près du lac Peipsi se trouve la vivante et joyeuse ville de Tartu. C'est une importante ville universitaire. Et même en plein été, on sent l'enthousiasme et la liberté vibrer dans les rues.

C'est en Estonie que nous avons commencé à prendre le chemin du retour, chaque étape désormais nous ramenant plus à l'ouest, plus au sud.



Commentaires

  1. Je ne sais pas si tu as retravaillé tes photos, ou si c'est la latitude (longitude? non latitude, ça doit être ça...) du pays qui fait ça, mais la lumière est magnifique.

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    1. je n'ai rien touché : la lumière de l'extrême nord m'a éblouie (du coup une large partie de la littérature scandinave a pris sens)

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