Courir le monde - tout au bout du monde, la Slovaquie du sud

Il y a 21 ans, j'arrivais seule et de nuit en Slovaquie. Seule, parce que l'amie avec laquelle je voyageais, faute d'un passeport valide, avait été retenue à la frontière autrichienne. J'ai gardé un souvenir lumineux de ce voyage et voulais partager ce pays avec mes amours.

Nous sommes arrivés en Slovaquie dans des conditions rocambolesques (un campeur psychopathe nous avait poussés vers Brno et une pluie torrentielle doublée d'un terrain inondable nous avait conduits, en pleine nuit, à Trencin).

De Trencin, nous avons mis le cap sur le sud du pays, quelque part dans la campagne de Banska Stiavnica, dans un lieu reculé où le premier magasin est à 40 minutes de voiture.

Entre champs de céréales et forêts de hêtres, se trouve, dans une ferme familiale tenue par des Hollandais, le meilleur camping d'Europe. Une grande prairie avec des zones d'herbes folles, une vue dégagée sur les vallons, des karts à pédales, des âtres pour les feux de joie. Mais aussi cheval et poney sellés un soir sur 2 à disposition, potager en libre service, une cuisine en plein air et des sanitaires absolument propres. Et des hôtes Polyglotte, drôles et attentionnés.
Dans ce paradis, nous avons eu très chaud et avons randonné dans la forêt.
Dans ce paradis, nous avons eu de la pluie et avons sorti des jeux de société.

Et puis, il y avait Banska Stiavnica, une ville passionnante à bien des égards. La mine d'or et d'argent, d'abord, qui fut pendant des siècles la plus productive d'Europe.
Nous avons mis nos casques et saisi la lampe de mineurs, nous avons pris l'échelle raide qui descend dans la gueule béante de la mine, dans le froid et dans l'humidité. Nous avons parcouru avec difficulté, le souffle court, les étroits boyaux creusés dans la roche au rythme d'un mètre par mois. Et en sortant, nous savions que nous ne pourrions plus jamais regarder les bijoux avec les mêmes yeux. Car ceux-ci n'existent que par l'exploitation de ressources non renouvelables, par l'exploitation d'hommes, de femmes, d'enfants.

En contrepoint de cette visite, situé juste en face, le calvaire, un chef d'œuvre baroque inscrit au patrimoine mondial de l'unesco . Ou plutôt 17 chapelles et 3 églises, une colline entière transformée en chemin de croix par les mineurs. C'est un lieu d'une grande beauté (mais ce n'était pas l'idée du siècle de le gravir par 40 degrés à 13h).
Et enfin la fastueuse ville de Banska Stiavnica, ses églises, ses 2 châteaux et ses hôtels particuliers, témoins de la richesse de la ville.

Qui connaît la Slovaquie ? Quel est votre coin préféré ?
(nous vous recommandons le camping et la ferme Lazy, à Cerovo)

Commentaires

  1. Je viens de rattraper mon retard de lecture... et c'est très embêtant : j'avais presque réussi à convaincre mon homme d'aller en Roumanie l'an prochain tellement tes descriptions et photos me plaisaient, mais maintenant je ne sais plus, tous ces pays ont l'air à leur manière très chouette !!! Très bonne continuation dans votre périple !

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  2. Encore un coin qui donne tellement envie… Je suis passée brièvement en Slovaquie à l'occasion d'une randonnée dans les Tatras (et peut être aussi lors d'un voyage en train entre Tchèque et Pologne ?????). J'aimerai beaucoup aller dans le camping que tu décris.

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    1. C'est un endroit génial. Et comme le dit Bernadette la propriétaire, "venir chez nous c'est soutenir un rêve"

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