Courir le monde - brève de voyage : oublier jusqu'à son image
Quand on voyage au long cours, en campant, il peut se passer des semaines et même des mois sans croiser un miroir autre que le rétroviseur ou son reflet dans une flaque.
L'image qu'on a de soi s'efface progressivement pour laisser la place au ressenti que l'on a de soi. On devient ce que l'on sent, le dos chauffé par le soleil et le petit orteil qui frotte dans la chaussure, le corps emmitouflé dans 3 pulls et l'élastique qui tire un peu trop les cheveux.
Lorsque l'on croise à nouveau son reflet dans un miroir, il y a un moment d'hésitation, un moment flou où le ressenti de soi tamponne l'image renvoyée. Un bref instant, on fait face à des inconnus qui nous toisent.
"Les enfants sont-ils si grands ? Est ce que j'avais déjà cette mèche de cheveux blancs et ces rides soulignées par le bronzage anarchique de celui qui vit dehors?".
Est ce qu'il vous arrive d'oublier votre image ?
L'image qu'on a de soi s'efface progressivement pour laisser la place au ressenti que l'on a de soi. On devient ce que l'on sent, le dos chauffé par le soleil et le petit orteil qui frotte dans la chaussure, le corps emmitouflé dans 3 pulls et l'élastique qui tire un peu trop les cheveux.
Lorsque l'on croise à nouveau son reflet dans un miroir, il y a un moment d'hésitation, un moment flou où le ressenti de soi tamponne l'image renvoyée. Un bref instant, on fait face à des inconnus qui nous toisent.
"Les enfants sont-ils si grands ? Est ce que j'avais déjà cette mèche de cheveux blancs et ces rides soulignées par le bronzage anarchique de celui qui vit dehors?".
Est ce qu'il vous arrive d'oublier votre image ?
Quelle réflexion passionnante ! Ca m'arrive beaucoup en vacances dans notre maison de famille où l'on vit dehors, et je trouve à chaque fois cette sensation libératrice
RépondreSupprimerMerci ! Un des effets collatéraux du voyage
SupprimerOui, quand j'ai vécu dans un environnement très rural, face à un paysage ouvert je suis devenue ce que je voyais, j'étais un élément du paysage, de la maison du ciel, de la forêt, je me sentais partie de ce tout magnifique et mon image ne me concernait plus. C'est à la fois exaltant et inquiétant.
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