Courir le monde : Naples et sa baie

Je ne vous parlerais pas de Rome,mille autre le feront mieux que mois, mais directement de notre étape suivante, la baie de Naples.



Face au Vésuve, changeant au gré du vent, de l'heure et du temps, nous nous sommes découverts des âmes contemplatives. Nous sommes imaginés entreprendre une série de 100 (voire de 1000) vues du Vésuve, suivant les traces de Hokusai peignant le Fuji-san.
Privilégiant la tranquillité et la vue, nous avons campé dans le quartier des pêcheurs à Sorrento (Marina grande), à proximité de la gare conduisant à Pompéi et à Naples.


Sorrento, ses relais châteaux et ses boutiques de luxe, nous a peu intéressé mais il faut reconnaître la splendeur des villas accrochées à la falaise et surplombant l'eau cristalline de la méditerranée.


Pompéi sera un de nos meilleurs souvenirs italiens. Il faisait pourtant très frais ce jour-là et nous étions insuffisamment couverts. Mais lorsque nous avons pénétré sur le site, désert, et avons visité les premières villas, nous avons tout oublié. De ruelles en jardins, d'expositions en théâtres, la journée est passée sans que nous soyons las.
Pompéi est un tiret entre l'antiquité et nous. On rêve de paresser dans les patio rafraîchis de fontaines. Devant la poignante terreur des corps moulés, on jette un coup d'œil inquiet au volcan tout proche et on s'imagine pris au piège d'une éruption. (Nous avons profité d'une journée de pluie drue le lendemain pour regarder le "c'est pas sorcier" consacrée au site).

Je ne parlerai pas non plus de Naples où nous avons passé qu'une demie journée. A peine sortis du train, en plein marché, mes ours ont eu une reaction épidermique : ils ont détesté la décrépitude, le vacarme, l'absence de règles. Les enfants ont paniqué devant la circulation anarchique, l'agressivité des mendiants et la violence de discussions entre clients et vendeurs. Un tour à la cathédrale et à Santa Chiara, une pizza végétarienne ou végane, nous avons fait demi-tour.



Avec la vague de Nazaré, l'ascension du Vésuve était un de nos objectifs. Nous avions étudié le site officiel du parc naturel, téléchargé cartes et itinéraires de randonnée, repéré parking et toilettes, acheté nos billets pour une visite guidée (cash only).
De parking, de toilettes, de guides, il n'y avait pas, simplement une route étroite et encombrée et des chauffeurs de taxi qui tentent d'interdire l'accès aux véhicules particuliers. Les sentiers de randonnée sont clos de hauts portails cadenassés. Nous avons respiré un bon coup refusant de nous laisser voler notre joie par ces contrariantes désagréments. Nous avons suivi les nombreux groupes scolaires sur le court sentier qui longe le cratère. Nous nous sommes remplis de la beauté des fumeroles et de la majesté du lieu.

Naples et sa baie a été une étape contrastée, sublime de beauté et détestable de désagréments et mauvaises surprises.

Dernière étape italienne : les Pouilles!

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