Courir le monde--brève de voyage : les "campings cimetières"

En Espagne existent d'immenses campings, milliers d'emplacements, sanitaires par batteries de 50 et auvents métalliques.


On y trouve finalement d'assez nombreux retraités belges, allemands, britanniques ou scandinaves, qui viennent y passer l'hiver dans des campings cars aussi vastes que des semi-remorques bien alignés sur des carrés de gazon plastique.
Le week-end, les Espagnols viennent y passer la journée pour profiter des aires de jeux pharaoniques et des piscines chauffées.
Une ambiance assez étrange entre discussions de voisinage et impression de village vacances hors-saison.
Un jour que nous les contemplions depuis un surplomb, avec leurs allées bitumées et leurs parcelles parfaitement géométriques, Gautier s'est écrié "mais on dort dans un cimetière !"

Aussi souvent que possible, nous fuyons ces lieux pour des campings indépendants ou des campings à la ferme, où l'on trouve accueil chaleureux et conseils enthousiastes. Mais lorsqu'on voyage en hiver, c'est parfois le seul recours pour bénéficier d'eau chaude et d'électricité.






Commentaires

  1. Magnifique réaction de ton fils !!
    J'ai un souvenir ému du camping municipal de Burgos sous d'immenses arbres et en plein centre !

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  2. Ah oui… c'est sur que vu comme ça, ça fait moins envie !! Enfin, il en faut pour tous les goûts j'imagine. Pour certains, ça doit déjà être l'aventure.
    Chez moi, sud Bretagne, il y a même une zone où on n'avait trouvé qu'un seul camping qui avait des emplacements pour les tentes : tout le reste des "campings" était dédié aux bungalows-mobil-home en location et aux places pour camping car. Quand on est arrivé en vélo avec notre petite canadienne on nous a dit que non non y'avait pas d'emplacement pour les tentes ! Ça nous avait semblé incroyable ! Heureusement qu'il reste des campings municipaux - pas beaucoup de camping à la ferme par ici mais c'est une bonne option aussi !
    Souvenir aussi du camping municipal d'Avignon : extrêmement bien placé avec vue sur les murailles de la cité des Papes de l'autre côté du Rhône… qui hébergeait des réfugiés : quelle étrange cohabitation que ces camping-caristes dans leur maison sur roues et la pauvre petite femme emmitouflée dans ses multiples jupes et gilets qui passait sa journée assise devant l'accueil avec son petit sac plastique, l'air si triste… Un véritable choc des cultures…
    Derrière le mot camping se cachent tellement de réalités différentes.

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