Courir le monde - carnet islandais : le sud et le sud-ouest de l'île
Le Sud-Ouest et le Sud de l'Islande sont des terres de lave, de mousse, de glaciers et de cascades.
Nous avons passé des
jours tranquilles dans notre petite maison de bois de Skalholt, bercés par les craquements de la maison et le sifflement
du vent dans la plaine.
Quand il a fallu
partir, nous avons roulé plusieurs heures sur un ruban d'asphalte rectiligne au
milieu d'une steppe aux nuances changeantes de vert. Au détour d'un virage, la
plaque terrestre s'élève, falaises sombres et cascades se succèdent.
Au pied de Skogafoss, le monde change, il devient noir et
blanc dans le vacarme assourdissant de l'eau qui chute. On peut aussi faire une
courte randonnée pour admirer la cascade d'en haut et surtout, remonter les
différentes chutes qui la précèdent. Plus loin, pour les marcheurs hardis et
équipés, le chemin s'enfonce pour des larches de plusieurs jours jusqu'au
glacier.
A Dyrholaey, sous une pluie fine et tenace, nous
stoppons pour apercevoir la côte fantomatique et les piqués, décollages,
atterrissages des goélands, mouettes, guillemots et macareux. Nous restons
ébahis devant le ballet merveilleux, et parfois maladroits, de ces oiseaux,
tellement émerveillés que nous oublions la pluie qui ruisselle dans nos cous
pour sortir nos carnets de dessin.
L'Islande sent le
poisson ou bien elle sent le soufre.
A Vik, elle sent plutôt le poisson et le varech,
balloté par d'énormes vagues et accumulé sur les plages de sable noir.
Le ciel se mire sur
les plages détrempées. Le spectacle est absolument magnifique.
Des torrents de
pluie fouettent les carreaux de l'auberge de jeunesse, le vent fait vibrer la
maison et à l'intérieur, ,la bouillotte siffle, les gaufres croustillantes
fument et le pain maison attend d'être croqué.
Le hasard nous mène
ensuite, pour notre dernière journée, à la péninsule
de Reyjkanes. Le hasard a bien fait les choses et nous avons beaucoup
apprécié ce morceau de cote.
Après un arrêt
devant les falaises de Brimskettel, nous
randonnons de cairn en cairn, sur une coulée de lave, pour rejoindre les falaises d'Hafnaberg. C'est très beau, très
calme et nous nous émerveillons de la farouche volonté des végétaux qui
poussent ici, mal installés sur des pierres de lave, malmenés par le vent.
Pour retourner à la
civilisation, nous décidons de piquer vers Seltun,
un site géologique très beau, avec ses marmites de boue bouillantes, ses
couleurs ocre et orange, ses nuages de fumée odorante signalant des sources
soufrées et vers le lac de Kleifarvatn,
où des falaises sombres plongent dans l'eau métallique d'un lac immense.
L'Islande ne laisse
pas indifférent. J'ai rêvé plusieurs fois de ses paysages inimitables depuis
notre départ. Nous avons adoré certains lieux et avons été très réservés sur
d'autres. Pour apprécier pleinement cette île étonnante, il faut sans doute
prévoir de partir plus longtemps et avec un 4*4.
Merci pour ce partage...de photos... sensations... l'Islande... j'irai peut être un jour...💙
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