Faut-il être riche pour manger bio et végane?


Ce titre, en forme de clin d'œil, est un pied de nez aux comptes instagram alléchants, où s'affichent à longueur d'année des avocado toast, des smoothie bowl aux açai  et de la pâtisserie crue à base de cajou et de mulberries avec un filet de sirop d'érable…


Évidemment, lorsqu'on veut consommer des aliments 1. bio 2. locaux , 3.que l'on a de gros mangeurs autour de la table et 4. le désir de garder un budget raisonnable, ce n'est pas réaliste.

Nous ne consommons pas de simili-carnés, parce qu'en général ils sont bourrés de toutes sortes d'additifs et bien emmitouflés dans leurs multiples couches d'emballage.
Nous ne consommons pas de plats cuisinés.
Nous ne consommons que rarement du tofu ; il faudrait que j'apprenne à en faire. Mais nous achetons régulièrement des entremets Sojade qui nous permettent de faire des glaces, des flans ou qui dépannent les jours sans.

Chez nous, vous ne trouverez que rarement du quinoa ou du riz mais très fréquemment des lentilles cultivées localement, de l'épeautre, des mojettes ( haricots blancs), des pâtes, des crozets, de la polenta ou de la semoule. Et des pois chiches, le délice de mes fils, qui viennent d'un peu plus loin.
Chez nous, vous ne trouverez que rarement des amandes ni de noix de cajou, jamais de noix du Brésil. 
Nous glanons noisettes et noix dans les bois qui nous entourent. Quand le stock est épuisé, nous achetons noix et noisettes locales.
Nous ne consommons ni sirop d'érable, ni sirop d'agave, ni sirop de riz. On préfère le miel local ( qui est notre entorse au régime végane) au délicieux rapadura. Pas d'huile de coco mais de l'huile d'olive.
Je ne consomme plus de thé depuis plusieurs mois. Je l'ai remplacé par des infusions de mes chères montagnes ( et je croise les doigts pour que cela améliore mes insomnies).

Nous avons quitté l'AMAP que nous avions contribué à créer et je me suis inscrite à celle que nous lançons sur mon lieu de travail. 
Nous sommes retournés au marché où nous ne consommons que des légumes produits localement et de saison. Dans notre village, la famille de maraichers met souvent de côté pour moi les légumes ou les fruits biscornus ou trop mûrs car ils savent que j'apprécierais l'attention et que le fruit de leur travail sera utilisé et apprécié.
Nous glanons beaucoup dans les forêts et friches qui entourent la maison. A chaque fois, nous sommes surpris d'être les seuls à ramasser prunes et poires sauvages, mûres, châtaignes, noix et noisettes.

Si vous pensez qu'il est compliqué d'être végétarien et locavore, je vous invite à explorer le blog  des échos verts 
Sur la constitution  d'un budget famille/bio /végane, je vous invite à lire les articles très intéressants du blog le Cul de Poule :
https://leculdepoule.co/2015/08/17/maitriser-son-budget-course-1-definir-ses-besoins/

Commentaires

  1. comme me le faisait remarquer une collègue, acheter bio signifie aussi acheter la juste quantité (car oui le prix est a priori plus élevé que le conventionnel) et du coup à ne pas gaspiller en ayant 3kg de fruits pas chers d'avance, qu'on ne mangera pas dans les temps, et qui pourriront. Ici aussi, sans être végétarien, nous sommes quasi plus du tout carnés et je constate que l'argent qu'on mettait dans de la "mauvaise" viande s'est déplacé vers de "bons" légumes et fruits ... donc je ne pense pas que notre budget ait bcp changé. Idem pour les produits d'entretien qui ne coûtent quasi plus rien (vinaigre, savon noir qui duuuuure etc). Je suis comme toi effarée en voyant le suremballage des produits au soja, pour lesquels on craquerait volontiers de temps en temps, mais ... tout ce plastique autour des galettes de tofu !!! Enfin, comme toi (!), je trouve incroyable que tant de gens laissent pourrir dans leur propre jardin ce que la nature leur offre : je ne parle pas d'avoir un potager ou pas (qui demande bcp de travail) mais juste ramasser les fruits sous l'arbre !! Combien de tonnes de pommes se perdent dans ma région ...

    RépondreSupprimer
  2. Très intéressante réflexion.
    Pour le riz : à défaut d'ultra local on peut privilégier le riz de Camargue : est-ce encore trop loin pour vos convictions ? - cette question est sans jugement, hein, juste pour comprendre.

    Je suis aussi très énervée par la mode des "tartines avocat-tomate" à tout moment de l'année. Ces avocats viennent du bout du monde ! Ces tomates sont cultivées hors saison. Nous avons pris un panier au jardin solidaire de la commune mais je lutte contre mon mari qui revient du marché avec un concombre ;-) !!! Pourtant nous avons un potager et il sait que ça ne pousse plus au jardin. Mais comme c'est sur l'étal du marchand, c'est si simple de s'en saisir… C'est presque un réflexe : « C'est devant mes yeux alors je m'en saisis ».

    Comme vous, nous essayons de glaner autant que possible dans la nature (mais nous avons épuisé les ressources pour cet hiver je crois : finis les champignons, passé ela saison des noisettes et des châtaignes). En revanche je me suis fait rabrouée par le paysan car je ramassais des prunes sur le talus (certes dans l'arbre - mais sans rire y'en avait des milliers !). Idem que Papelhilo : je suis effarée de voir les tonnes de pommes pourrir sur les bas côtés des chemins ! Dans le jardin d'à côté, les voisins ne les ramassent pas : mais comment leur demander sans les vexer ? Heureusement la voisine de l'autre côté est généreuse avec sa rhubarbe, ses framboises et les pommes que le jardinier lui ramène (il les ramasse dans les jardins des petites mamies qu'il entretient !). et cette année, j'ai planté un pied de rhubarbe ;-)

    Il y tellement de nouvelles manières de mieux consommer… il faut juste y penser quelque peu.
    Merci de vos intéressantes réflexions.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sur le riz, en général on achète du bio équitable de Thailande pour la raison que Mirza explique plus bas. Parfois du riz de Camargue. Globalement on a surtout diversifié pour manger moins de riz et plus d'autres féculents cultivés en France.
      En fait, on peut toujours continuer à avancer,, à refléchir, à essayer mieux

      Supprimer
  3. Bravo pour tous ces efforts, je t'admire tellement ! J'aimerai vraiment voir au quotidien comment cela se passe pour vous, j'avoue qu'ici on passe énormément de temps en cuisine, car nous adorons, mais impossible de passer à côté de certaines choses, en tout cas pour le moment...
    Nous achetons des saucisses de tofu, car le petit renard adore, et c'est pratique pour dépanner, et nous achetons pas mal de tofu, car beaucoup de recettes que nous faisons en contiennent et je ne saurais pas comment faire sans (du coup, j'ai encore plus envie d'échanger autour de ça avec toi !)
    Nous n'achetons quasiment jamais de plats cuisinés, et pourtant avec deux enfants en bas âge et des métiers très prenants à la maison, ça nous sauverait bien quelques soirée !
    On a arrêté d'acheter des avocats qui viennent d'ailleurs que d'Espagne (et pourtant, on pouvait en manger 8 par semaine !!) du coup on profite beaucoup plus lorsqu'ils sont de saison, et pour les légumes, comme vous AMAP et lycée agricole en bas de chez nous qui fait des paniers bio.
    Pour les amandes et les noix de cajou, c'est pareil, je ne sais pas comment faire sans, enfin ça dépend pour quoi, mais nous nous servons très souvent des noix de cajou pour réaliser des fromages végétaux, des desserts, et même pour accompagner les plats (car son goût est plus doux que la noix de notre jardin, que le petit renard n'aime pas trop, snif !)
    Et sinon la résolution pour 2018, c'est de manger quasi 100% végane à la maison (sauf les œufs de nos poulettes), même si on doit déjà être à 70 voire 80%, mais c'est dûr en hiver de résister aux plats fromagers, on a complètement ratés l'an dernier, on verra cette année !
    Je t'embrasse bien fort ainsi que tes hommes ♥

    RépondreSupprimer
  4. Sans être végétarienne j'ai à cœur de consommer bien, c'est à dire que je vais favoriser le bio, local au maximum en allant sur le marché, le sec est acheté en biocoop, les laitages également, en plus il va y en avoir un à moins de 10min à pied en janvier c'est parfait !! On consomme peu de viande mais on est exigeant sur la provenance, pareil pour le poisson, en fait on mange beaucoup d'œufs, bio et local. Alors oui c'est un budget, peut-être mais c'est avant tout un choix !

    RépondreSupprimer
  5. Je suis très très trop loin d'une vie végétarienne (mais je n'y aspire pas pour le moment) ni même du zéro déchet ou du locavore. Mais il m'a toujours tenu à coeur de manger de saison, et en évitant si possible ce qui vient du bout du monde et en limitant les déchets.
    En quittant ma Belgique natale pour m'installer au bout du monde, j'ai perdu mes repères en terme de "produits locaux et de saison". D'autant plus que l'alimentaire est vraiment cher en NZ, même en alimentation conventionelle...
    J'ai résolu le problème en m'inscrivant à une boxe de légumes. Ce n'est pas du bio, ce sont les même produits que ceux qu'on trouve en supermarché (autrement dit, mes pousses d'épinards sont en sachet plastiques, comme mes fraises en barquettes :-( ... pas top!), mais tout est de saison, et produit en NZ, c'est déjà ça! Et puis surtout, depuis que je reçois mes légumes toutes les deux semaines, je ne fais presque plus de courses en supermarché, du coup je suis moins tentée d'achteer des produits pas forcément nécessaires et sur-emballés.
    Par contre, les Néo-Zélandais on un sens de la débrouille et de partage très ancré dans leur mentalité, et sont très proches de la nature, donc presque tout le monde à un arbre fruitier ou un carré potager dans son jardin, et le troc ou don sans échange est très commun. D'ailleur, en saison des agrumes ou des feijoas, il est très courrant de voir des sacs remplis de fruits accrochés boîtes aux lettres, pour que qui veut se serve!
    (Et je vais me faire détester par les "avocaddicts", mais j'en consomme très régulièrement puisque la NZ est le plus gros producteur dans la région Pacifique! Bien souvent même, on mes les offres parce que les arbres croulent sous les fruits!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ton commentaire. C'est super intéressant d'avoir ton regard depuis les antipodes!

      Supprimer
  6. Très bon article! Nous ne sommes pas végétariens mais nous mettons un nom de plus en plus derrière la majorité de nos aliments: légumes, viande, laitages, fruits, et bien sur pain et farines sont de chez nous ou troqués avec d'autres producteurs contre nos produits! Effectivement, je trouve cela assez contradictoire parfois, les régimes véganes qui font finalement la promotion de produits venant de très loin ...et qui peut être même participent à de la déforestation ou de l'intensification de certaines productions vivrières. Trouver l'équilibre n'est pas toujours simple mais j'aime l'idée de participer à l'essor de projets agricoles bio ou tout du moins logiques et courts dans ma petite région. Et souvent comme t tu dis c'est moins cher. L'aspect économique est assez clair chez nous. On sait exactement toute l'énergie que nous avons mis à faire ce produit alimentaire donc...on gâche moins de façon général la nourriture.

    RépondreSupprimer
  7. ah comme je regrette mes petits marchés hongkongais où il y avait des vendeurs de tofu frais :) Je ne suis pas végétarienne, mais pour la viande je suis intraitable sur la qualité et la provenance (en général j'achète d'ailleurs directement au producteur bio). Pour ce qui est des légumes, je les achète presque exclusivement à des producteurs sur le marché et je privilégie le bio (mais il y a peu de producteurs bio sur mon marché et parfois ils sont absents...). Je mets très rarement les pieds dans les supermarchés, et quand j'en ai besoin, je préfère faire mes courses à la petite supérette de quartier plutôt qu'au grand supermarché : même si les prix sont plus élevés, ça me reviens moins cher! Pour ce qui est du non local, je consomme par exemple sans retenue du riz Cambodgien issu du commerce équitable, car c'est une agriculture et une économie que j'ai envie de soutenir.
    Voilà voilà, et je me délecte des articles de véganes donneuses de leçons où on nous présente de énièmes cosmétiques ou des plats totalement hors saison...

    RépondreSupprimer
  8. Merci pour ton article. Ici on mange encore de la viande. Mais elle vient de la ferme voisine, une toute petite ferme avec peu de bêtes et j'ai toute confiance en les éleveurs pour la qualité. La viande a d'ailleurs un autre goût, même les enfants le disent spontanément. J'ai de l'huile d'olive que j'espère locale, du riz de Camargue local mais encore de l'huile de coco et du quinoa.... Ca avance doucement... Pour le jardin, pour la première fois nous avons ou nous sommes en train de consommer tout ce qui a été offert par la nature, je suis contente de ce pas là. Le pas suivant est la plantation de 6 fruitiers au printemps...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ta récolte de kiwi était dingue! Tu vas planter quoi comme fruitier? Gros bisous

      Supprimer
  9. Bonsoir, je vous lis depuis de nombreuses années mais je n'ai jamais franchi le cap de vous laisser un commentaire. Vous m'offrez aujourd'hui une occasion de me lancer avec ce formidable billet.
    Pour ma part j'ai décidé après réflexion de rester omnivore certes mais dans la mesure du possible locavore, éthique, respectueuse de l'environnement et des saisons. Cela passe par l'achat de peu de produits transformés et à choisir entre du bio du bout du monde ou du local plus conventionnel, le dernier l'emportera!
    Dans la pratique je ne mange jamais plus de 500g de viande/poisson par semaine (moyenne française 66kg/ an!). J'achète ma viande dès que possible chez des éleveurs que je connais. J'ai procrit le saumon (le cochon des mers en matiere d'élevage) et je privilegie les poissons bleus dont le stock se renouvelle bien et qui fixent moins les pollutions aux metaux lourds. Je n'ai pas renoncé au fromage, au beurre ou aux oeufs (de plein air). Ainsi j'espère promouvoir le travail d'agriculteurs vertueux qui le méritent et qui concourent à façonner les paysages que nous aimons et connaissons, ainsi qu'à préserver nos terroirs.
    J'ai trouvé un producteur d'amandes français pour en finir avec le désastre écologique de l'amande californienne (avez vous regardé "des abeilles et des hommes?"). Je consomme du quinoa d'Anjou (et oui, une filière française existe!)
    J'envisage de bannir complètement les bananes et les avocats aux impacts environnementaux et humains désastreux  (Le Monde et Arte ont consacré d'intéressants reportages à ces aliments, très en vogue dans les régimes végétariens, qui font froid dans le dos)
    Je ne consomme aucun produit dérivé du soja, culture lourdement responsable de la déforestation et trop consommatrices d'eau, tout comme les cultures de palme, de coco ou de maïs.
    Concernant l'habillement, je préfère le coton (bio et éthique si possible, nous sommes ici aussi des adeptes de 1083), le lin, la laine et le cuir (là, je tâtonne encore pour trouver les bonnes filières!), plutôt que des fibres synthétiques. En effet ces dernières s'usent comme tout vêtement (surtout au lavage) mais ne sont pas biodégradables et les particules se retrouvent dans l'eau. Par ailleurs cela me gêne de porter sur ma peau des fibres issues de la pétrochimie. Et le coton ou le lin ne suffisent pas pour l'hiver.
    Voilà pour ce témoignage (je lirais vos réactions avec beaucoup d'intérêt!), j'ai conscience que rien n'est simple car il y a souvent un effet papillon qui contrebalance nos efforts.
    Je termine cet inventaire non exhaustif en saluant la qualité de vos sujets, j'aime votre fenêtre sur le monde, ponctuée de tant de finesse et de tolérance. Merci!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel commentaire génial, inspirant et nourrissant! Merci pour les réflexions, les pistes, les bonnes adresses!

      Supprimer
  10. Bonjour,
    je profite de ce commentaire pour vous remercier de la façon dont vous les traitez les sujets ici et aussi avec IG. Je vous lis avec beaucoup d'attention et d'intérêt.
    Concernant l'alimentation, je ne suis pas végétarienne (pour raison médicale), j'achète donc régulièrement de la viande, du poisson, des œufs. J 'ai la chance de vivre dans une région où la nature est variée et généreuse (Montpellier). A deux pas de chez moi se trouve deux fois par semaine un marché bio de producteurs. C'est vraiment un plaisir de suivre avec eux l'évolution des saisons. Ces producteurs sont très courageux, je suis ravie de les soutenir. D'autre part, je fais partie d'un "supermarché" coopératif et solidaire où je fais mes courses chaque semaine en complément du marché. Le principe de ce supermarché est basé sur la participation et le bénévolat. Chaque coopérateur "travaille" 3h toutes les 4 semaines au fonctionnement du magasin. De plus, ce sont les coopérateurs qui sont les seuls décisionnaires. Les bénéfices sont à destination du magasin. Nous avons 5 employés permanents. Nous tentons également de créer du lien en organisant des conférences, des ateliers, des soirées festives ... L'ambiance, lorsque nous faisons nos courses est apaisée et très plaisante. Pas de stress, pas de râleurs, même si parfois, il faut attendre un peu en caisse. Les produits sont choisis, en fonction de leur qualité, de leur provenance, de leur label (Bio souvent mais pas que ...) L'objectif est que nous y trouvions tout le nécessaire pour l'alimentaire et l'hygiène sans recourir aux grandes surfaces.
    Si le sujet vous intéresse ainsi que vos lectrices, je vous engage à frapper "supermarchés participatifs" sur lilo, le premier résultat est une carte des magasins coopératifs en France.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Christine pour votre commentaire inspirant! J'adorerai m'investir dans un supermarché participatif et vais de ce pas étudier la carte d'implantation! Merci beaucoup!

      Supprimer
  11. Je me fais l'impression d'être la mauvaise élève des commentaires, mais ce que j'aime dans ce blog, c'est que bien que tu sois un peu Wonder Woman à mes yeux(du sport, de la nourriture saine, éthique et cuisinée maison, un boulot pourtant très prenant, etc...), je ne me suis jamais sentie jugée... Donc ici, même si nous mangeons assez peu de viande et de poisson (il n'y en a presque jamais au frigo), nous ne sommes pas végétariens, et pour le coup pas du tout végétaliens (le fromage...). Nous faisons les courses au supermarché, ce qui implique beaucoup d'emballages même si on ne le souhaite pas (pourquoi les petits supermarchés ne pourraient ils pas avoir de vrac? Je ne vois pas de raisons). Mais j'essaie d'éduquer mon amoureux à acheter des légumes de saison, au moins. Pour une raison qui touchera tout le monde, hors considération écolo, à savoir: par goût. Evidemment, une tomate en décembre n'aura aucun goût, sans parler de l'aberration écologique. Bref, merci à toi, Lathelize, de nous faire avancer, chacun à son rythme, vers la réflexion (plutôt que de juger, alors que tu pourrais tellement te le permettre, et que ce serait plus facile).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais non, pas de wonder woman par ici mais plein d'embuches sur mon chemin à surmonter, à contourner...J'aime bien penser qu'à chaque épreuve, je développe un super pouvoir ; je trouve les difficultés presque jolies comme ca! Merci pour ton commentaire ( bien sur le gout, celles des framboises qu'on mange sur le framboisier par exemple, en core toutes chaudes et gorgées de soleil)

      Supprimer
  12. De mon côté, j'ai acheté ce printemps un stérilisateur sur le bon coin. J'ai récupérer des tonnes de bocaux par des amis d'amis. Je cuisine encore très peu les légumes de mon nouveau potager : c'est pour moi très compliqué d'arriver à les faire pousser. Mais un jour j'y arriverai! Par contre, on me propose des fruits et légumes en surnombres, sachant que je suis preneuse (j'ai croisé des gens avec des arbres fruitiers dans leur jardin - prune, pommes, mirabelles, abricots, pêches - qui ne les ramassent pas, et, comme c'est pénible pour l'entretien , les jettent). N'ayant jamais vu pratiquer la stérilisation, ça a été un gros apprentissage et je ne suis toujours pas à l'aise. Par contre, je suis fortiche en confiture (que je donne parce que je n'aime pas trop ça)
    Et.... il m'arrive de faire les fins du marché les samedis quand je suis en forme (c'est au pieds de ma maison, c'est donc facile). Priorité aux glaneurs. Beaucoup de marchands donnent leurs derniers légumes à des personnes démunies ou à des associations. Il y a des ententes, des répartitions sur le marché. Les maraichers mettent de côté les légumes qui seront invendables deux jours plus tard mais qui peuvent honnêtement être cuisinés le jour même.

    Moi je passe après et je ramasse, sans aucun dégoût mais sans vraiment assumer non plus la posture, ce qui est bon à composter, que je dépose dans mon jardin partagé. Avec un passage par mon voisin le marchand de produits bio, sans vider son stock de détritus, je peux avoir 5 à 6 kg. Il y a une vingtaines de maraichers, trois marchés par semaine, et tous les déchets sont ramassés sans aucun tris avec les cagettes, les plastiques, les barquettes, les cartons... Je regarde cela, sidérée, de ma fenêtre. Oui. Une disproportion entre ce qui est proposé à l'achat ou par la nature elle-même et ce qui est détruits, ou laissé-là.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés