Ma poubelle & moi : chausse-trapes, business et green-washing

Dans le parcours pour diminuer notre impact environnemental, il y a quand même un certain nombre de choses qui nous interpellent.


Par exemple, je trépigne régulièrement dans les allées de notre magasin bio. 
En effet, en y regardant de près, j’ai découvert que la plupart des aliments proposés en vrac sont produits…en Chine. J’étais scandalisée. D’autant plus, que ces aliments (mogettes ou flageolets, lentilles, boulgour, épeautre) pourraient (devraient) être locaux.
En cherchant bien, j’ai fini par trouver ces mêmes aliments produits en France. Mais dans des sachets plastiques de 500g.
Je soumets la question à votre grande sagesse et surtout à votre bon sens : vaut-il mieux pour notre environnement acheter des aliments bio, en vrac et produits en Chine ( ou dans des pays lointains : les lentilles corail viennent du Kenya) ou des aliments bio, produits en France et vendus en sachets de plastiques ?
J’ai écrit, déjà 2 fois, à cette chaîne de magasins bios pour les interroger sur leur politique d’approvisionnement. Sans réponse à ce jour.


Autre agacement récurrent, le suremballage de certains produits bio, la plupart du temps dans des emballages plastique.
 Je me demande la raison de celui-ci : soucis de qualité accrus par l’absence de conservateurs ou méconnaissance des impacts environnementaux du suremballage (sans parler de la question de santé publique liée à l’emballage des aliments dans du plastique)?
J’écris parfois aux fabricants pour avoir des explications. La plupart du temps, sans réponse.
Seule l’entreprise Arcadie (les épices bio et les tisanes Herboristerie Française) m’a répondu. Ce qui m’a permis de mieux comprendre les enjeux d’emballage liés à leurs métiers ( cf l’interview de leur responsable commercial publié ici le 27/06/2016).
Je tiens à souligner les initiatives des marques Lima et Danival qui se sont engagées dans des politiques de réduction des déchets et proposent aux magasins de mettre des bornes de collecte des emballages de leurs produits usagés.

Qu’en pensez-vous ? Je suis la seule à m’agacer sur ces sujets?


Militons, militons ! Posons des questions, demandons des comptes !

Commentaires

  1. Bonjour,
    Je suis avec attention ces articles sur la réduction des déchêts.Effectivement, il faut toujours bien regarder de plus près car j'ai aussi constaté que les magasins bio ont aussi des pratiques critiquables. Je ne les ai jamais interpelés à ce sujet mais c'est une bonne idée.
    ça me fait penser que par hasard(plutôt oubli!), j'ai un bout de gingembre qui a germé et j'ai découvert que l'on peut en faire pousser même par chez nous. Je vais tester mais si c'est le cas, j'arrêterai l'achat en magasin bio car je pense que leur vient de très loin...

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    1. Bonjour, je suivrai avec attention ton expérience gingembre ! Ce serait si chouette d'avoir ses épices produites dans sa cuisine. Merci beaucoup pour le partage

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  2. Coucou Isabelle !
    Pour nous aussi c'est un non sens que des produits en vrac viennent souvent de très loin ! Du coup on essaie de jongler entre des produits français, et du vrac quand ça ne vient pas de loin !

    Et puis sinon pour Lima et Denival, on a proscrit ces marques (sauf vraiment quand on ne trouve pas un produit qu'on cherche absolument, encore que c'est toujours relatif), car on a découvert que sous ces marques bio se cachent... Monsanto et d'autres grands groupes (genre coca cola) qui rachètent ces marques pour leur image. Moche, non ?
    https://kokopelli-semences.fr/quoi_de_neuf/bio_pirate

    Après il faut mesurer le pour et le contre de toutes ces choses, mais finalement plus que tout (je crois), privilégier les petits producteurs locaux bios et les petites marques bio françaises.

    Bisous et encore merci pour tous tes articles qui nous font réfléchir !

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    1. C'est incroyable! Merci pour l'info et zou, sur la liste noire.
      Je suis bien d'accord sur les petits producteurs locaux et autres marques engagées.
      Après, se poser des questions, faire des choix en connaissance de cause, c'est déja avancer.
      Bises à toi

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  3. Par ici et par ordre décroissant c'est bio local en vrac > bio local avec emballage > local avec emballage > bio ou pas bio lointain même en vrac...
    C'est difficile de trouver la solution optimale, les compromis sont nécessaires !

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    1. Je vois que nous avons le même arbre de choix!
      Cet été, j'ai fait le plein de lentilles de Saint-Flour, des blondes et des vertes, que je ne trouve que dans le Cantal et le plein de miel du cousin de mon papa.
      Bises à toi!

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  4. Je m'étais pas mal renseigné sur la question du bio mais pas trop sur la question de l'emballage... J'avais retenu qu'à priori il fallait mieux acheter bio, même de loin que local conventionné car au final l'impact de la conventionnée est plus important en terme de pollution et de santé publique qu'un bio venant de loin. (et forcément je n'ai plus les références des articles !)
    Maintenant pour la question des emballages, personnellement je privilégiais les achats de marques bio locales (même avec un peu d'emballage). Dans l'absolu mon idéal serait de tout pouvoir acheter sans passer par la case intermédiaire des enseignes mais là je crois que je rêve un peu !

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  5. Même situation en Bavière dans notre supermarché standard: des pommes de terre bio venues d'Egypte!!! et des pommes de terre locales bavaroises non-bio. Nous avons pris les locales

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  6. Le suremballage des produits bio surtout pour les fruits et légumes m'agace à chaque fois que je prends des fruits et légumes dans les grandes surfaces non spécialisé bio mais avec des rayons bio (type super U, Carrefour,...). En plus, de l'emballage plastique et carton, les sachets se retrouvent plein de condensation. Je n'ai jamais regardé la provenance du vrac, j'y ferai attention la prochaine fois.

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  7. Je ne fais pas hyper attention aux emballages, sauf quand il y en a vraiment plus que nécessaire, mais en général mon choix se porte sur le bio + local acheté directement au producteur. Si ce n'est pas possible, je privilégie les marques que je connais ou qui font vivre une communauté qui me tient à coeur : par exemple Celnat qui est basé à côté du Puy en Velay on pouvait (je ne sais pas si c'est tjr possible) acheter directement à l'usine, ce qui évite l'impact du transport quand de toute façon on passe à côté - et là, les petits paquets ont un avantage : on peut faire le plein pour toute l'année sans avoir peur que les aliments s’abîment. Ou sinon, je me tourne vers le commerce équitable - bio ou non - tant qu'à faire, si ça vient de loin, je préfère que ça aide au développement équitable d'un autre bout du monde!

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    1. Je viens de profiter de notre passage dans le Cantalpour faire le plein de lentilles de Saint Flour, des blondes et des vertes :-) et de miel du cousin de mon papa.
      Bises

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  8. Hello

    Effectivement, les produits dont tu parles: haricots secs, lentilles, ....peuvent être produits en France. La lentille Corail, je ne suis pas certaines mais les agriculteurs bio français font des lentilles vertes, du lentillon, ....
    Des agriculteurs du Maine et Loire ont développés le quinoa, beaucoup plus petit que celui d'amérique latine.
    Pour répondre à la questions de certains commentaires de l'article, les produits bio vendus en supermarché sont emballés et notamment les fruits et légumes, tout simplement car c'est obligatoire pour éviter la fraude. Comment un salarié ou un client pourrait il distinguer une tomate bio d'une tomate conventionnelle? Comment être sure de ne pas être trompé alors, même pas mégarde.
    Pour la question de l’emballage, il peut aussi y avoir une question d'insecte.
    Comme en France, en production bio, les insecticides sont maintenant interdits dans les silos de stockage , même les pyrèthres "naturelles" , il peut y avoir des contamination d'insectes pendant le stockage ou après l'emballage. Par exemple la mythe alimentaire ou le charançon. Ce sont des insectes tout à fait "bénins" mais qui répugnent un peu tout de même et qui peuvent un peu dégrader l'aliment. La mythe alimentaire perce les sachets papier et pond son œuf à travers, dans l'aliment. Alors, peut être que les produits français bio sont emballés dans du plastique pour éviter ce problème. Cela me pose la question du cahier des charges bio des autres pays. Ont il encore le droit d'insecticides naturels dans les silos de stockage?
    à creuser?

    De toute évidence, je ne doute pas qu'il est nécessaire de soutenir l'agriculture bio française, pour favoriser la production de volume, favoriser la production locale et favoriser la protection de notre environnement proche (eau notamment). Et l'aspect emballage suivra surement avec ....

    @+

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    1. je milite au boulot pour le tatouage laser des fruits et légumes bio, qui pourrait résoudre la question de l'emballage sans les abîmer. Une start up française le propose depuis quelques mois.
      Evidemment qu'il faut soutenir les agriculteurs bio français :-) ;-)
      Mais c'est vrai que c'est parfois compliqué de se retrouver dans toutes ces injonctions!

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  9. intéressant les explications sur l'emballage des légumes bio ! Merci !
    Je suis attentive aussi aux emballages et fait une fixette sur les yaourts pour ma part : pourquoi pas des pots familiaux comme le fromage blanc ?? :)

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    1. Tout pareil ici et nous avons été encore plus radicaux en arrêtant les laitages! Sauf lorsque nous trouvons des fromagers OK pour remplir notre boite en plastique!

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  10. Coucou
    Bonne réflexion en effet.
    Je viens de regarder l emballage des graines de courges.cultivé hors union européenne.
    Sais tu si les normes bio sont les même d un pays a l autre?
    Personnellement je privilégie local aussi. Bio, local....

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  11. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  12. Emiliekisslajoue22 août 2016 à 20:26

    Hello,
    Comme ça, je me dis bio et local (même si emballage), mais j'ai interrogé mon mari qui a des connaissances un peu plus poussée que moi (militant EELV et licence en QSE) et il m'a confirmé qu'il est préférable de prendre du bio local. Surtout qu'on peut se poser des questions sur le bio chinois (les contrôles sont-ils aussi poussés qu'en France ? ). je me rappelle avoir regardé il y a quelques années de ça une émission sur le bio des supermarchés (qui se fournit pour des questions de tarif exclusivement à l'étranger) et ils nous montraient que les contrôles étaient plus que laxistes 0_o c'est dommage mais ça reste un business qui peut être juteux...
    Je crois avoir lu que tu n'avais pas beaucoup de choix de magasins dans un périmètre raisonnable pour te fournir donc on fait avec ce qu'on a mais heureusement il y a des magasins bio (je pense au réseau biocoop ou l'eau vive) qui mettent en avant les producteurs locaux (vrac et non vrac) dans leurs engagements et ça ça fait plaisir !
    http://www.biocoop.fr/La-bio/la-bio-selon-biocoop/le-local-chez-biocoop
    Au plaisir de te lire ;-)

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  13. Plusieurs remarques me viennent suite à cet article et à ses nombreux commentaires:
    1° ce n'est pas parce que c'est bio que ce n'est pas du business. Ne pas utiliser telle marque parce qu'un grand groupe agroalimentaire international possède cette marque me paraît excessif. Autant je n'ai pas envie de filer 1 euro à Monsanto autant je n'en rien contre Coca Cola. Un grand groupe peut apporter son expérience, a des reins plus solides en cas de difficultés de sa branche bio et peut se permettre de la garder (même pour l'image) là où une petite marque devrait peut être mettre les clés sous la porte. Bref, un grand groupe peut porter et soutenir une petite marque bio et par là soutenir le progrès du bio en général.
    2° ce n'est pas parce que c'est écrit bio que c'est bio. Il y a eu des scandales par le passé sur le soi disant coton bio fabriqué en Inde qui n'en était pas. Les Chinois n'ont pas bonne réputation dans le domaine de la protection de l'environnement et dans le respect des règles sanitaires. Souvenez vous le lait maternisé empoisonné. Donc à choisir, je préfère le bio du coin (France ou Europe) que le chinois. Et même le producteur du coin qui n'est pas bio et opte pour une agriculture raisonnée est-il plus ou moins polluant que le bio chinois qui a fait des milliers de kilomètres?
    3° qui dit bio ne dit pas forcément éthique. Là encore, ne faut-il pas mieux acheter au producteur non bio de France qu'au bio chinois dont on ne connaît pas les conditions de travail des salariés.
    4° qui dit bio ne veut pas dire écologique. C'est particulièrement vrai pour les produits d’hygiène. La plupart des produits bio affichent du sans paraben, sans machin et sans trucs mais si vous lisez attentivement les étiquettes vous verrez qu'il y a plein d'autres cochonneries dedans. Je préfère fabriquer la plupart de mes produits d'hygiène. Les ingrédients ne sont pas forcément bio mais au moins il n'y a aucun produit chimique dedans.
    5° autant le suremballage m’exaspère, autant l'emballage s'il est intelligent et recyclé me dérange moins.
    6° il faudrait peut être réfléchir à nos habitudes de consommation. A-t-on vraiment besoin de manger des lentilles du Kenya, de la perche du Nil, des tomates en hiver et des fruits exotiques? Nous, les Occidentaux, sommes peut être trop "gâtés"?
    Désolée pour ce commentaire un peu long, mais je crois que les choses sont beaucoup moins simples à trancher. Personnellement, je mange du bio et du pas bio parce que financièrement c'est difficile de faire tout bio et parce qu'on ne trouve pas tous les produits en bio.

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    1. Aurore,
      Merci pour votre long commentaire, qui, je crois, reflète et approfondit l'avis général.
      A savoir que tout est affaire de bon sens et d'un peu de circonspection car le bio peut ne pas l'être, ou ne pas l'être autant, ou l'être mais pour autant ne pas être respectueux de l'environnement ou de ceux qui le consomment.
      Les rares fois où j'achète des biscuits bio pour les enfants, je suis effarée d'en voir les ingrédients!
      Le chemin que je souhaite suivre est effectivement 1. concentrer/réduire mes besoins, 2/ nouer des relations ( quand cela est possible) avec les producteurs, 3/ et en tous cas, demander des explications, réfléchir, discuter comme nous le faisons avec cet article pour avancer!

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  14. Merci pour les infos (y compris dans les commentaires comme celui de Lachoufleur) ! Ici le slogan affiché est "bio et local, c'est l'idéal", ce qui résume bien que ce n'est pas toujours possible. Chez nous les aliments exotiques ne sont pas bannis, car on aime le thé, le chocolat, les amandes, et parfois, on a envie de quinoa ou de lentilles corail pour varier les menus, mais on sait que ce sont de petits luxes, plus rares, et dans ce cas, idem : bio et équitable, tant que possible. Nous avons réduit notre fréquentation du magasin bio le plus proche à cause de ses choix justement, faisons plus de potager et allons directement chez le maraîcher.
    Pour les emballages, les choix politiques sont également en cause : ici, investissement dans des machines de tri plus performantes, on devrait pouvoir mettre au recyclage presque tous les contenants alimentaires plastiques dès la rentrée.
    Et pour le bon sens, je te rejoins (et élargis le sujet) : même si j'ai lu qu'être végétalien était meilleur pour la planète, je préfère me nourrir du lait de la ferme voisine et des œufs de mes poules, plutôt que de laits végétaux venant de loin, comme le soja... et puis zéro emballage !
    Merci, encore une fois, de nous faire avancer !
    Bises !

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  15. Hum...Comme tout le monde, nous avons des connaissances qui habitent à la campagne, ont deux véhiculent par ménage avec lesquels ils circulent chaque jour pour accompagner les enfants à l'école, aller travailler, réaliser leurs loisirs, faire leurs achats. Ils achètent très majoritairement bio, même des courgettes en plein hivers... Ils mettent en avant la santé de leurs enfants... S'il y a des sandales économiques derrière le bio il y a aussi des comportements hypocrites et égoïstes de consommateurs qui s'octroient une bonne conscience. J'ai de plus en plus de mal à m'entendre avec eux sur ces questions. De notre côté, nous allons chez nos producteurs locaux. Ils ne sont pas tous bio, loin de là. Mais nous supportons fortement (et arbitrairement) les plus jeunes, qui d'ailleurs vont largement vers une agriculture raisonnée. On croit en eux!

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    1. Nous habitons en province, avons deux voitures et mangeons ( avec nos enfants) bio et local. Rien d'hypocrite là dedans. Pas de transport en commun, voiture obligatoire! Même pour emmener les enfants à l'école! Nous n'avons pas le choix! Ce qui n'empêche en rien une évidente prise de conscience qui passe par de nombreux gestes quotidiens (trier, acheter d'occasion, réduire tant que se peut déchets, consommation d'eau et d'électricité...etc...). Géraldine

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  16. Je ne suis qu'un petit scarabée sur ces questions (je suis seulement au début du chemin et j'achète en grande surface). Par contre il me semble que d'après les résultats scientifiques, le bio ne veut pas forcément dire grand chose (même en l'absence de fraude). Ça peut respecter le label bio et être quand même pas top. Même si je pense qu'entre bio de grande surface ou marque non bio de la même grande surface, la bio est sûrement pas top mais toujours "moins pire".
    Et quelque chose qui m'a beaucoup surprise, et est contre intuitive c'est que même les OGM, ça ne veut rien dire. Ça n'est pas forcément mauvais en soi, c'est comme tout, et les résultats scientifiques (indépendants) ne montrent aucun risque. Bien sûr, l'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence, et d'autres paramètres que le danger peuvent entrer en compte dans notre façon de consommer, mais quand même, ça fait réfléchir sur nos réflexes et opinions. Je précise que je ne suis pas "pro ogm". Je trouve juste que le recul sur ce qu'on croit savoir est nécessaire. D'ailleurs je trouve le commentaire d Aurore très complet et réfléchi, ça ouvre des pistes de réflexion.

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Ah, au sujet des ogm, écouter le podcast science à ce sujet. C'est la source à laquelle je faisais référence

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  17. Alors déjà : Merci pour ce blog, que je suis avec délice. Au début pour les articles couture, et puis puis ensuite parce que happée par la façon dont sont abordés tout ces "petits" sujets du quotidien : bien-être, alimentation... bref!

    J'abonde complétement dans le sens du commentaire d'Aurore. De mon côté, je dirais que je favorise d'abord l'achat de produits qui soient :
    > locaux : par soutien à l'économie agricole de mon département. Mais aussi, car selon moi : il vaut mieux du non-bio mais de proximité, que du bio (même du "vrai") qui ait traversé l'atlantique... En gros, je préfère lâcher mon argent à un producteur de mon territoire qu'à une chaine de magasin, même bio!
    > de qualité : et cela ne passe pas spécifiquement par le bio. Acheter local permet une proximité avec les producteurs et une connaissance de leurs méthodes de production : on sait qui travaille comment,avec respect de l'environnement ou pas...
    > et non transformé : plus la matière première est transformée, plus on perd en qualité, on gagne en additif de toutes sortes (que ce soit bio ou pas!. Et puis, j'aime cuisiner!

    Bref, pour moi l'argument "bio" n'arrive vraiment pas en premier. Je fréquente de temps en temps des magasins bio, car j'y trouve certains produits que l'on ne trouve pas ailleurs/ou des produits que je tiens à avoir en bio/ou moins chers car en vrac. Mon choix (restreint de toute façon!) s'est porté sur BioCoop : ils ont dans leur charte l'obligation d'avoir un certain nombre de produits issus de l'agriculture locale.
    Cependant, je trouve qu'on mélange beaucoup Bio et Qualité, et qu'on prend rarement en compte l'impact global d'un produit (transport, emballage..)
    Et puis, il faut aussi savoir que l'engouement pour certaines denrées que l'on trouve essentiellement dans ce type de magasin (les exemples les plus connus quinoa, agar-agar, etc..) même en production bio, n'ont pas toujours que des impacts positifs sur le plan social, économique et environnemental dans les pays producteurs...

    J'ai livré mes réflexions en synthèse et en vrac, et elles sont bien entendu à repositionner dans le mode de consommation général qui m'est spécifique et qui est loooin d'être exemplaire : j'habite en milieu rural, pas de transport en commun, éloignement des magasins bio(et très peu de choix), une agriculture de montagne et donc peu variée (pas ou peu de fruits et maraîchage). Alors il faut choisir : déplacements en voiture pour se fournir en bio, ou du non bio de proximité + supermarché du coin...

    Julie

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  18. Moi je laisserai tomber ce qui vient de Chine. Lutter contre le suremballage oui mais la qualité d'abord, et les chinois et le respect des normes c'est deux ! Est-ce vraiment bio ?????

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  19. Bonjour Lathelize,
    Comme toujours tes posts sur la thématique du déchet et de la provenance des produits que nous consommons me plaît beaucoup.
    Pour travailler un peu dans le domaine des plastiques, je pense, un peu comme tout le monde ici, qu'il vaut mieux acheter local et sur emballé que en vrac venant de loin. En effet, les progrès croissant en matière de tri et de recyclage, d'utilisation de plastiques naturels etc. Le coup énergétique de fabrication d'un emballage plastique s'avère moindre que le coût énergétique d'un transport (par avion ou bateau) Pékin-Paris. En plus des différentes raisons évoquées plus haut, celle-ci justifie pour moi l'achat de local même sur emballé.
    Merci pour ton post qui va m'inciter à regarder encore plus la provenance des produits que j'achète, en vrac ou non. Par exemple, je ne savais pas que les lentilles corail provenaient de loin. Je vais maintenant faire attention à cela.
    A bientôt
    Lill

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  20. Bonjour Lathelize,

    il me paraît important de se poser la question de l'ampleur des bénéfices apportés par les actions que l'on engage. En matière d'alimentation, une fois que l'on a réduit sa consommation de viande et que l'on consomme surtout des produits biologiques de saison (locaux ou pas, car l'essentiel des effets négatifs sont liés à la production, et pas au transport), on a déjà fait énormément de progrès.
    L'Ademe a fait plusieurs fiches d'information très instructives sur le sujet :
    http://www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/achats/bien-manger-en-respectant-environnement
    Ensuite, il n'y a parfois pas de bonne solution, et les problèmes se cachent parfois là où on ne les attend pas (par exemple, le trajet en voiture pour aller faire les courses peut avoir un impact environnemental plus important que celui des produits achetés...).
    Mais les emballages alimentaires ne sont pas les déchets les plus polluants ni les plus difficiles à recycler. Les appareils électroniques sont extrêmement difficiles à recycler et ont une durée de vie de plus en plus brève ; les tissus contenant des fibres synthétiques (l'élasthane notamment) sont très difficiles à recycler ; la culture du coton conventionnelle est très polluante...
    La page suivante propose une hiérarchisation des comportements à adopter pour réduire vraiment l'impact environnemental de nos actions, sur le climat en particulier :
    https://www.manicore.com/documentation/serre/lutte_individuelle.html
    Pour militer avec discernement et efficacité !

    Amicalement
    A

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    1. Merci A. ! je vais me pencher de ce pas sur cette documentation supplémentaire.
      Je viens de lire un article terrible sur les tissus synthétiques qui m'a ouvert les yeux très récemment.

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  21. Bonjour
    J'ai appris aujourd'hui sur Twitter que des collègues de mon établissement lancent un MOOC sur la conception d'emballages eco-responsables.
    Je pense que c'est assez technique, mais si jamais cela intéresse certains d'entre vous, vous aurez toutes les infos ici : https://www.fun-mooc.fr/courses/eclyon/109001/session01/about.
    Au cas où !
    Amitiés
    Lill

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  22. Bonjour,

    Attention par rapport aux produits bio qui viennent de l'étranger : les normes ne sont pas du tout les mêmes et des produits donnés pour bio en Espagne, par exemple, ne le seraient pas forcément en France. Je n'ose imaginer ce que cela peut donner pour la Chine... Je pense, comme une personne l'a dit plus haut qu'il vaut peut-être mieux acheter local, souvent on a une meilleure idée de la façon dont c'est produit.
    Salutations,
    Séverine

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