Ma poubelle et moi #3 - lectures

No Impact Man est le livre écrit par Colin Beavey, en 2006.
Colin Beavan, très angoissé par l’immobilisme des Américains face au réchauffement climatique, a décidé, pendant un an de diminuer au maximum son impact environnemental, entraînant dans cette expérience sa femme et sa fille. Ce qui est original, c’est qu’ils ne vivent pas à la campagne, retirés du monde, mais travaillent et vivent à New-York.

Le livre est truffé de références scientifiques, passablement datées, je pense, maintenant. Certaines parties, très concrètes, sont intéressantes mais un peu courtes pour essayer de les mettre en œuvre.

J’ai retenu :
-       *   L’audit de la poubelle, prise de conscience nécessaire et douloureuse. Comme je voulais le disais dans mon billet précédent, j’ai été sidérée par le volume hebdomadaire de déchets que nous produisons.
-     *     L’importance du « manger local ». Bio et local, c’est encore mieux mais local, c’est déjà bien. Et qui dit « local » dit proximité avec l’agriculteur et donc possibilité de limiter ses déchets, de venir avec ses boites, sacs ou cartons…
-       *   La mobilité douce, à base vélo et de marche. J’ai été étonnée par les données sur les transports en commun (qui, en substance, disaient que les transports en commun étaient quand même fort polluants). A confirmer.
-        *  La confection des produits d’entretien et cosmétiques, partie dont j’ai regretté la brièveté.

J’ai levé un sourcil dubitatif:

-         * Sur la coupure totale de l’électricité : autant, je trouvais la piste du fournisseur d’énergie alternative intéressante autant la coupure totale me paraît pas très durable.
-       *   Sur l’année sans papier toilette et sur le buzz engendré par une telle pratique.
-        *  Sur l’emballement médiatique sur cette initiative sans doute très liée à sa période de lancement, à savoir l’année 2006. Depuis, Béa Johnson et consorts, sont passés par là et de telles initiatives paraissent presque banales.


Commentaires

  1. à mon humble avis, il est pratiquement plus facile d'être en mode "déconsommation" en ville qu'à la campagne (enfin, tout dépend de la campagne) car il y a une plus forte population de gens qui se sentent concernés à la ville qu'à la campagne, et les transports alternatifs y sont réellement possibles ... pas à la campagne, où habiter un hameau signifie prendre sa voiture pour tout (même si on a le souci de réduire les sorties en faisant de "grosses" réserves, et en faisant maison le maximum) ... quant au consommer bio et local, c'est parfois bien plus compliqué qu'il n'y parait !! les agriculteurs ne sont pas tous, loin s'en faut, de gentils fermiers vivant sur une exploitation diversifiée : on se trouve réduit à acheter pommes ici, légumes ailleurs, viande plus loin ... et re-sorties en voiture au programme !!

    donc je suis vraiment très très méfiante sur ce genre de bouquins dont l'unique mérite est de ré-inventer l'eau chaude pour des gens qui ont perdu toute connexion avec la nature ... et quand je dis "connexion avec la nature", ça ne veut pas dire vivre en pleine cambrousse, juste s'intéresser un tant soit peu à la provenance d'un oeuf ou d'un litre de lait, par ex (ah bon, ça se fabrique pas dans des usines ???)

    je suis persuadée qu'avec un brin de jugeote, on arrive sans peine aux mêmes conclusions que ces "philosophes du dimanche" ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, depuis que j'habite à la campagne, je suis effarée par les kilomètres que nous parcourons en voiture et la difficulté à trouver du bio autour de chez nous! Mais en 2006, ce discours était quand même assez marginal et a eu le mérite d'exister. Et s'il a éveillé dix prises de conscience, c'est toujours ça de pris...

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés