Mais comment font-elles? les secrets d'organisation de Tasticottine

Je lis Tasticottine depuis mes débuts en couture, j'aime le ton de son blog, j'aime son sourire. C'est une personne douce et rayonnante, que j'ai rencontré aux débuts de l'aventure Thread and Needles. Et j'ai admiré son courage quand elle a crée Brin de cousette, une super chouette mercerie fine pour les veinardes de Parisiennes.


Quand crées-tu ?

Le plus souvent, je couds le dimanche et le lundi. Ce sont les rares moments où je n’ai pas d’urgences. Le dimanche, ma fille joue à peu près toute seule ou va à la piscine avec son père. Le lundi, je télé-travaille une partie de ma journée et je consacre le reste à la couture.
Il m’arrive aussi, sur une impulsion, de décalquer un patron, couper des pièces ou de bâtir quelque chose le soir. Mais j’ai systématiquement la flemme de sortir ma machine à coudre en soirée.
Au fond, je couds en pointillés, par petits bouts, la plupart du temps. Du coup, je mets des plombes à finir les choses. D’un autre côté, en procédant ainsi, des idées, des modifications ou des améliorations ont le temps de me venir à l’esprit tout au long de ma couture et j’aime bien cela.


Quelles sont les conditions d’une séance créative réussie ?

Avant tout, mon état d’esprit : J’aime coudre quand je suis détendue, que j’ai l’impression d’avoir énormément de temps devant moi, pas de stress, pas de deadline genre « à 16h45, je range tout parce qu’il faut que je sois partie à 17h pétantes ». Je ne me presse pas, je m’autorise à aller lentement, à fignoler, à chipoter. J’y prends alors du plaisir et les étapes s’enchaînent les unes après les autres.
J’aime bien coudre en suivant vaguement un film ou une série à la télévision. Enfin, une séance créative réussie l’est si elle se termine tranquillement et pas brutalement parce que « Mince ! J’ai oublié les courses » ou « D’accord, d’accord, je range la table pour qu’on puisse dîner ».
J’apprécie d’être seule en général, je suis une incurable bavarde (et ça s’aggrave avec le temps, je trouve) et donc quand il y a quelqu’un d’autre, je ne couds pas beaucoup.

Tu nous montrerais ton espace couture ?

Avant, j’avais un coin dans ce qui nous servait de bureau. Enfin un coin : une bibliothèque entière pour ranger mes tissus, un bureau avec mes machines toujours sorties, le rêve quoi.
Mais ça, c’était avant. Depuis le bureau est devenu chambre d’enfant et je couds donc dans la salle à manger, sur la table. Je n’ai plus de bibliothèque à tissus, je les range dans des bacs sous mon lit. Petit à petit, quand même, je colonise sournoisement tous les rangements du salon. Il y a donc des affaires de couture là :
Et puis là aussi :








Quelles sont tes inspirations ? Comment les idées te viennent-elles ?

Je passe énormément de temps sur Internet. Trop de temps, en fait. Surtout sur Pinterest, ma drogue, ma passion.  J’y puise énormément d’idées. De même, les magazines et les vitrines me donnent des idées.
Autrement, j’aime observer les gens. Dans la rue ou dans le métro, j’ai parfois l’œil accroché par un détail, une association de couleurs que je m’efforce de mémoriser. Quand j’ai le temps, je prends une photo avec mon téléphone.
Les vêtements africains sont également une autre source importante d’inspiration pour moi, surtout pour les détails. Quand on observe une femme habillée à l’africaine, on remarque des détails qui techniquement forcent le respect : du passepoil sur plusieurs étages en bas d’une robe, des plis de folie sur les manches ou encore des encolures incroyables.
Toutes ces images se classent je ne sais comment dans ma mémoire et un jour, en voyant un tissu ou en ayant envie de me coudre quelque chose de particulier, elles resurgissent d’un coup d’un seul et façonnent un projet dans ma tête.


As-tu un petit secret à nous confier pour être plus créative ?

Paradoxalement, je dirai : aller moins sur internet, sur les blogs et forums de couture.
Déjà les tentations sont très nombreuses : éblouie par ce qu’on voit, on se retrouve avec une liste de projets longue comme le bras et une frustration intense de ne pas pouvoir réaliser tous ces projets. Ca permet aussi de ne pas se laisser entraîner par une mode, de respirer.
On peut alors se souvenir de ses autres sources d’inspiration. Ce qui s’exprime alors à travers les créations qu’on concrétise, ce sont ses idées à soi, sa personnalité et son identité.  Bref, une petite diète d’Internet de temps en temps, y’a rien de tel pour booster sa créativité !


Vous pouvez la retrouver sur son blog ici ou chez Brin de cousette, 2 rue Richard Lenoir 75011 Paris (+33 1 43 72 58 09).

Commentaires

  1. Haa moi aussi j'adore Tasticottine! Je prends bonne note "passer moins de temps sur internet" Mais qu'est ce que je fais encore là?! :)

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  2. Je ne savais pas que "brin de cousette" était la boutique de Tasticottine (en même temps n'étant pas parisienne, je n'ai pas vraiment l'occasion de découvrir sa boutique).
    Merci pour ce chouette portait!

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  3. J'ai enfin l'occasion de te remercier pour cet article et l'intérêt que tu me portes. Merci beaucoup Lathelize!!

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